Cameroun: Des journalistes initiés à la tenure foncière
Il s’est agi pour le Relufa dans le cadre du projet Landcam de les informer sur les enjeux du processus qui entoure la réforme foncière engagé depuis 2011 par le gouvernement au regard des difficultés qui ont suscité le désir d’amélioration de la législation. Obsolète, elle est jugée non favorable à certains groupes vulnérables.
Analyser le cadre normatif et les pratiques relatifs à l’acquisition foncière pour l’installation des réfugiés et des déplacés internes en relation avec les droits fonciers des communautés hôtes ; Formuler des propositions qui prennent en compte le contexte migratoire créé par les conflits. Ce sont les objectifs d’une étude réalisée par le Réseau de lutte contre la Faim (Relufa) et présenter aux journalistes lors d’un atelier dit de renforcement de leur capacité le mercredi 02 décembre 2020 à Yaoundé. Cette rencontre avec les hommes et femmes des médias vise « à améliorer la compréhension et la couverture par les journalistes des questions liées à la gouvernance des terres et des ressources au Cameroun », a expliqué Sandrine Kouba, la Responsable des Programmes au sein du Relufa.
Intitulé « Vers un respect simultané des droits fonciers des personnes déplacées et des communautés d’accueil » relève au niveau de l’encadrement juridique : un vide juridique en matière d’accès à la terre par les réfugiés ; l’inexistence de dispositions spécifiques explicitant le processus d’acquisition foncière pour la mise en place des camps de réfugiés/Personnes déplacées internes (PDI) ; avec cependant la possibilité d’acquérir la terre par les réfugiés à travers le système coutumier. Une série de recommandations fusent en faveur des personnes déplacées / réfugiés. « Nous recommandons au gouvernement de concevoir une politique de (ré) installation des PDI et des réfugiés ; de mettre en place une politique pour guider l’allocation des terres ; Initier un projet de loi pour régulariser la procédure d’acquisition de terres où les camps de réfugiés/PDI sont déjà installés en conformité avec la politique préalablement développée », résume Guy Lebrun AMBOMO, Assistant de Programmes au RELUFA.
Grant Awards
Devraient aussi être pris en compte, les besoins de terres des PDI dans la politique de gestion des catastrophes au Cameroun. Les échanges ont également permis aux organisateurs d’initier les journalistes l’impact de l’artisanat minier semi mécanisé sur les droits fonciers des communautés riveraines ; le changement climatique et la sécurité foncière. De même, le séminaire a permis aux participants d’être édifier sur les contours du concours lancé quelques jours plutôt par le Relufa. Il s’agit explique Anneth Mbame, chargée de la Communication d’un appel à propositions pour des projets d’enquête ou de reportage qui traitent de la gouvernance foncière et de gestion des ressources naturelles au Cameroun.
En réalité, poursuit-elle, « Landcam encourage les candidatures qui traitent des sujets en lien avec les enjeux et défis liés à l’accès à la terre des groupes vulnérables notamment les femmes, les jeunes, les éleveurs, les transhumants et les autochtones. Les sujets portant sur les impacts des grands projets d’investissements sur les droits fonciers de communautés locales ». En effet, ce projet intervient dans le cadre de Landcam « sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gouvernance au Cameroun ». Mis en œuvre depuis 2017 par un consortium d’OSC dont le l’Institut International pour l’Environnement et le Développement (Iied), le Centre pour l’Environnement et le Développement (Ced) et le Relufa.
Nadège Christelle BOWA