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Services de biodiversité et d’écosystèmes

Le Cameroun évalue son rapport national

Cet exercice qui réunit scientifiques et politiques, précède la validation du rapport de l’évaluation nationale de la biodiversité et des services écosystémiques élaboré sous la coordination du Nesda.

Examiner et évaluer, le projet de rapport de l’évaluation nationale de la biodiversité et des services écosystémiques (BES). Tel le mandat des experts (pour la plupart membre de la plateforme nationale de l’interface Science-politique pour la biodiversité et les services écosystémiques, Plateforme nationale-Spbes), réunis du 26 au 28 janvier 2021 à Mbankomo. « Cette plateforme a pour objectif de connecter la science pure avec la prise de décision, de faire en sorte que les découvertes, les résultats de la recherche en matière de conservation de la biodiversité puissent permettre aux décideurs de prendre les bonnes décisions pour conserver, protéger, orienter […] ; de créer des synergies, des passerelles entre les résultats de la recherche et la prise de décision en termes de durabilité, de prise de décision, d’exploitation pour les besoins des populations », explique PaulTchawa, Secrétaire général du Minepded par ailleurs président de ladite Plateforme.

A cela s’ajoute la dimension services écosystémiques. « La recherche est appelée dans ce cas à faire en sorte que les décideurs puissent savoir exactement ce qui doit être fait pour tirer bénéfice du potentiel de notre biodiversité ». En effet, que ce soit au niveau mondial, régional, national et local, la science peut jouer un rôle essentiel pour éclairer les processus politiques et décisionnels entrepris dans la mise en œuvre des programmes de développement.  L’évaluation vise à renforcer l’interface science-politique sur la BES en fournissant les informations scientifiques qui devront de manière significative informer les procédures de prise de décision à l’effet de canaliser les contributions vers l’atteinte des objectifs de biodiversité et ceux de la croissance et du développement national.

Il s’agit de mettre un terme aux problèmes de recherche dispersées et non coordonnées dont les résultats ne sont généralement pas suffisamment formatés pour la prise de décision. Au moment même où l’on observe et décrie une érosion de la biodiversité animale ou végétale. La sonnette d’alarme retentie : Les biotopes font l’objet de beaucoup d’attaques. Elaboré par un groupe d’experts sous la coordination de l’Ong Nesda-Ca, le  rapport soumis pour examen aux participants adresse les questions politiques suivantes : Quelle est la valeur de la biodiversité et les écosystèmes et leurs contributions à la croissance économique et le bien-être humain ? Quels sont les moteurs de changement du statut et tendances de BES qui impact le bien-être humain ? Comment la gouvernance de la biodiversité et les services écosystémiques peut-elle contribuer à l’émergence du Cameroun, etc. ?

Un processus de longue haleine selon Dr Dinsi Standley Chung, coordonnateur du projet. Le document de synthèse issu des travaux de Mbankomo va servir d’outil de référence pour la finalisation du rapport BES avant sa validation très prochainement. La réunion de trois jours est organisée par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, et soutenue par WWF avec le financement de l’Agence Française de développement (AFD).

Nadège Christelle BOWA

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