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Gastronomie saine : Des étudiants revisitent des mets du terroir

Pour la plupart étudiants de niveau Master II à l’Université de Yaoundé I, ces chefs cuisiniers ont allié talent de cordon bleu et chercheur conseiller en nutrition équilibrée. Leur exposition s’est tenue en prélude à la foire alimentaire baptisée « Eat Camerounian » en français « Manger Camerounais », qu’organise la Fondation J&A Oben en mars prochain.  

Du « Ndolè » cuit à la Sawa du Littoral ; de la banane malaxée et couscous Nkui accompagné de légume sauté, spécialité de l’Ouest ; du Mbol au couscous de manioc communément appelé Foufou, de l’Est ; de la sauce Baobab (Boko) au couscous de riz ; sauce Foléré ; sauce Gombo au couscous de mil rouge du grand Nord ; des pommes pilées ; du Water fufu and Eru ou encore de l’ékwan, du Kati-kati ; corn tchap du Nord-Ouest et Sud-Ouest; congrès de plantain à la viande de bœuf ; du Mbongo Tchobi ; met de pistache ; l’okok au manioc vapeur du Centre… Le Cameroun regorge de mets succulents et nutritifs. Une information que la Fondation J&A Oben tient à rappeler aux citoyens Camerounais friands de nourriture importée en organisant une mini-foire le lundi 22 février dernier à son siège au quartier Damas à Yaoundé.

Djapche au couscous de maïs

Sous les casquettes des chefs-cuisiniers du jour, des étudiants de l’Université de Yaoundé 1 notamment du niveau Master II option Sciences des aliments et nutrition. Au-delà de la présentation du plat et de son mode de préparation, les exposants sont appelés à dévoiler les valeurs nutritionnelles et bienfaits des délices exposés. Ainsi, s’agissant de l’Okok dont la préparation nécessite des arachides, des noix de palme et feuilles d’okok comme principaux ingrédients, « les feuilles d’Okok sont de bon régulateur du métabolisme. Elles permettent d’éviter la constipation, de soigner les maladies rénales et celle de la rate. Elles contribuent au traitement de l’hypertension artérielle, des hémorroïdes et du mal de gorge », renseigne Manuella Mekem Homsi. Pour sa part, la préparation du Mbol éclaire Gaetan Davy Nkotto, nécessite de la poudre de kande, du poisson fumé, du pistache, du sel, du piment.

Bienfaits

L’étudiant ne tarit pas d’éloges en ce qui concerne les bienfaits de cet aliment : « Il nettoie le colon ; lutte contre le mauvais cholestérol. Il nettoie les reins, améliore la libido. En plus, de sa richesse en polyphénols (provenant du poisson fumé et piment) qui sont de puissants antioxydants qui aident à lutter contre les dégâts causés par les radicaux libres, contre le vieillissement de la peau, certaines formes de cancers, etc. » Le foufou qui accompagne cette sauce est une source d’énergie. Sa richesse en amidon le rend particulièrement facile à digérer. De même qu’il favorise la sensation de satiété et agit comme coupe-faim. Dans le même registre, « le couscous de riz est une alternative aux personnes allergiques au gluten » souligne Aminatou Hamadou. 

Cette mini-foire se tient en prélude d’un grand évènement que prépare la Fondation J&A Oben sous la houlette de son cofondateur, Pr Julius Oben, professeur des Universités, à savoir : « Eat Camerounian » ou Mangez Camerounais pour encourager les camerounais à se ré-intéresser au plat du terroir. « Nous avons constaté que les camerounais aujourd’hui pour beaucoup se focalisent sur les repas importés, sur les nourritures qui ne sont pas de notre commun et qui plus est ne sont pas des aliments qui apportent toujours les nutriments dont le corps humain a besoin. Pourtant on remarque que nos grands-mères au village, vivaient longtemps en mangeant de ces plats présentés aujourd’hui », soutient Armelle Gaelle Fepa Kwesseu, Associée de recherche à la J&A Foundation. Cette structure a pour but de promouvoir le bien être à travers la promotion d’une alimentation équilibrée à base des produits locaux. L’évènement est prévu pour mars 2021.

Nadège Christelle BOWA

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