Extrême-nord: Les populations face aux urgences humanitaires
L’environnement très instable dans cette région des extrêmes en proie à la « crise du Lac Tchad » marquée par les incursions de la secte Boko Haram, sujet aux chocs et autres aléas naturels met de millions de populations en danger. Dans ce désarroi, Médecins sans frontières apporte un soutien médical et psychologique. Des soins gratuits prodigués selon les bénéficiaires dans le respect de l’éthique médicale.
- Paludisme, malnutrition, insécurité…
Dans les bras de sa maman, la petite Fadimatou juste âgée d’un an se sent en sécurité. Plongée dans un doux sommeil, le nourrisson semble ignorer le bruit environnant. Izamodou, elle-même semble sereine en dépit de l’insécurité qui sévit dans la localité de Kolofata à 90 km de Maroua, en proie aux attaques de bandes armées. Sa fille qu’elle amène ce 4 mai 2021 pour un rendez-vous de routine, revient de loin. Il y a quelques semaines encore, cette dernière était hospitalisée pour cause de malnutrition aigue sévère. Une affection qui a failli lui coûter la vie n’eut été l’intervention du personnel médical de l’hôpital de district de Kolofata. « Quand je suis arrivée, on a mis mon enfant en réanimation sous oxygène. Après deux jours, on m’a envoyé au service Pédiatrie. L’enfant mangeait matin-midi-soir sans problème. Après cinq jours, on m’a libéré. L’enfant va beaucoup mieux », se réjouit en langue locale, cette maman marquée par le jeun du ramadan. Avant de préciser que ce paquet de soins lui a été offert gratuitement. En plus de la formation qui lui permet de garder son enfant en santé. En effet, sous le conseil avisé des Hp (promoteurs de santé), elle a appris à préparer la bouillie enrichie. Elle a aussi les mesures d’hygiène par exemple « ne plus laisser l’enfant sale ». Un savoir-faire qu’elle distille à son tour dans la communauté.
Dans la salle de soins intensifs, Doue du village Sandawadjiri situé à 7km de Kolofata espère le même destin pour son bébé de 10 mois sous oxygène. Tout comme les génitrices des trois autres pensionnaires qui occupent cette salle de cinq lits. Plus mal en point, d’autres encore sont en réanimation. Pourtant, « Nous sommes en période d’accalmie. En période de pic paludisme entre septembre et décembre, on a une occupation de 3 à 4 enfants par lit », renseigne Joseph Kouma, chef de district de santé de Kolofata, par ailleurs directeur de l’hôpital de district de Kolofata. Selon Djoudje Aoudi, surveillant général accueille en moyenne 450 patients par jour en période de pic. Mais en ce moment 500 enfants malnutris dont 212 pour le seul HdK sont pris en charge gratuitement dans le programme médico-nutritionnel de Médecins sans frontière (MSF) une organisation médicale internationale et indépendante qui fournit depuis près d’une dizaine d’années à l’Extrême-nord, une aide d’urgence aux personnes touchées par le conflit, les épidémies, pandémies et autres catastrophes d’urgence.
2. Chirurgie d’urgence
Point d’accueil des patients au HDS de Kolofata
A l’hôpital de district de Mora, Kamsouloun Ndjidoum, 30 ans, bénéficie des mêmes facilités cette fois au service de chirurgie. Pour la petite histoire, alors qu’il revient de Waza à moto, ce commerçant de bétail, marié et père de 5 enfants, est attaqué par des individus armés non identifiés. Recueilli par des militaires comme il le raconte 25 jours plus tard, il arrive à l’hôpital de district de Mora à l’article de la mort. « Il nous est venu avec une double blessure par balles à l’épaule gauche et à la cuisse droite qui a une fracture du fémur. On a fait un fixateur externe pour stabiliser les bouts des os afin de faciliter sa consolidation », indique Faustin Yamtemadji, infirmier superviseur de MSF dans cette formation sanitaire. Son traitement qui lui aurait couté au moment du reportage (mardi 4 mai 2021) la rondelette somme d’un million de Fcfa est totalement pris en charge par MSF.
Entre mars et avril 2021, 74 interventions chirurgicales dont 28 obstétricales ont été réalisées. Contre en 2020, 136 cas dont 68 références vers Maroua. En outre, plus de 13 000 cas de diarrhée ont été pris en charge dans la communauté. Pour le seul district de Mora, « nous avons traités plus de 1700 enfants souffrant de malnutrition ; plus de 117 000 enfants ont reçu un traitement préventif contre le palu par chimioprophylaxie saisonnière (CPS) tandis que 21 000 patients ont été traités contre le paludisme », affirme Joseph Nyembo, coordinateur du projet MSF Mora. D’après qui, « les soins chirurgicaux pour les femmes qui subissent des accouchements complexes sont également une partie essentielle et vitale de notre travail à Mora ».
3. Santé mentale, le besoin de soins psychologique satisfait
Au centre de santé intégré de Kourgui, à 5km de Mora, ce service est nettement visible. D’après Diane Géneviève Nyemb, sage-femme de MSF, la prise en charge de manière globale est de deux volets : médicale et psychologique. « Au niveau de la prise en charge médicale, c’est beaucoup plus la prévention des infections sexuellement transmissible, des grossesses non désirées, de l’hépatite B, du tétanos, du Vih/Sida si les victimes de violence sexuelle arrivent dans un délai de 72 h. Nous travaillons avec des psychologues pour la prise en charge psychologique. Si la femme nécessite d’autres supports, on la réfère vers les services appropriés dont les services juridique et/ou social ». Dans ce service dédié à la santé de reproduction, des matrones traditionnelles ont été impliquées pour davantage intéresser cette population habituée aux accouchements en communauté afin d’améliorer les indicateurs de santé en termes de mortalité maternel. Dans ce centre de santé, tout un service a été affrété aux questions de santé mentale. Outre les victimes de viol, ce service accueille aussi les victimes des conflits armées, etc.
En dehors des maux suscités, les populations sont confrontées à la pauvreté endémique, au changement climatique. Dans cet univers très instable et sujet aux chocs et aléas naturels mettant en danger de millions de personnes, les interventions de MSF sont très appréciées des principaux bénéficiaires mais aussi de l’autorité sanitaire. Dr Joseph Kouma, chef de district de santé de Kolofata, célèbre l’apport de cette organisation et de bien d’autres acteurs humanitaires dans les sept aires de santé qu’il contrôle. Du même avis, Yerima Baboua, chef de district de santé de Mora, confesse que « MSF est un partenaire important dans le système de santé dans ce district de santé qui prend en charge une population estimée à 309 502 habitants dans 20 structures de santé reparties sur 16 aires de santé ». Il situe cet appui à trois niveaux : ressources humaines, réhabilitation des infrastructures notamment le bloc opératoire et logistique (mise à disposition des véhicules lors des campagnes de vaccination).
Nadège Christelle BOWA
De retour de Kolofata par Mora
II- Centre de santé intégré de Kourgui
Ménage parfait entre matrone traditionnelle et sage-femme
Doumdjeve, en sa langue maternelle, son nom signifie « la fille du tombeau ». Mais dans son cas, cette septuagénaire semble avoir pris sa revanche sur la vie. Bien plus encore, elle travaille à faire venir à la vie de nombreux enfants de sa communauté et des environs. Apparentée à une légende, son histoire laisse entendre que ses frères et sœurs qui l’ont précédé sous le sein maternel, n’ont pas survécu. Fort de ces tristes expériences, ses parents n’espéraient pas l’avoir si longtemps, d’où cette dénomination d’outre-tombe pour se préparer d’avance à la mort prochaine. Non contente d’avoir déjoué les pronostics funestes sur sa vie, Doumdjeve, contribue au côté du personnel de santé du service de santé sexuelle et de reproduction du centre de santé intégré de Kourgui dans l’arrondissement de Mora (Extrême-Nord) à faire accoucher des femmes enceintes.
C’est l’une des quatre matrones employées dans ce service grâce à Médecins sans frontière (MSF), organisation médicale internationale. Un savoir ancestral hérité de sa maman. Aidé par Hadjida, une infirmière qui sert de traductrice, on peut en savoir davantage sur ce parcours atypique. Avant d’intégrer ce service, Doumdjeve officiait en communauté où elle faisait accoucher des femmes avec des fortunes diverses. Elle apprécie la différence : « A la maison, j’utilisais les plantes, les écorces. Ici, j’ai les gants et d’autres matériels. En cas de complication à la maison, on s’en remettait à Dieu. Ici, il y a la possibilité d’envoyer la patiente à Mora. C’est pourquoi je dis au dada (maman), venez à l’hôpital accoucher, s’il y a complication, on va vous prendre en charge, on va aider ». Autre argument de poids, à la maison son service relevait de l’humanitaire. « Je ne gagnais rien, j’aidais juste. Ici, je reçois une motivation financière ».
Ce qui n’est pas pour lui déplaire en plus de ce que plus de femmes contrairement à sa mère ont au terme du travail, le bonheur de tenir en main leur nouveau-né en excellente condition de santé. Afin de prévenir les grossesses non-désirées, gros contributeurs de décès maternel, la contraception est offerte aux femmes. Mais le sujet est tabou. « La femme a droit à la contraception, mais le conjoint n’en veut pas. L’injection reste la méthode la plus discrète pour pouvoir espacer ses naissances », informe Diane Géneviève Nyemb, sage-femme de MSF. Dans ce centre de santé, MSF a mis en place une politique de travail en collaboration avec ces femmes qui faisaient accoucher en communauté. « Elles sont intégrées ici, nous leur apprenons des techniques. Elles nous servent aussi de relais auprès des femmes qui veulent accoucher en communauté ».
NCB à Kourgui
III- INTERVIEW
Joseph Nyembo
« Nous avons trois axes d’intervention… »
Dans la région de l’Extrême-Nord, l’intervention de MSF a été déclenchée en 2012 à la suite de la crise du bassin du lac Tchad, elle-même due au changement climatique, l’extrême pauvreté ainsi que le conflit transfrontalier. Aujourd’hui, cette organisation s’adapte au gré de l’évolution des situations sanitaires et sécuritaire passant par la décentralisation de ses appuis afin de mieux rapprocher les soins de santé des populations vulnérables qui en ont le plus besoin. Lumière sur ces opérations avec Joseph Nyembo, coordinateur du projet MSF Mora.
Comment sont organisées vos interventions au sein des formations sanitaires du Mayo Sava notamment ?
Nous avons trois axes d’intervention que sont : l’axe de soins de santé primaire, secondaire et communautaire. Pour ce qui est des soins de santé communautaire, nous œuvrons dans l’aire de santé de Limani et Kolofata dont les communautés n’ont pas accès aux soins vu que les infrastructures sont limitées pour prendre en charge les patients. Or cette population n’a pas la capacité de quitter sa zone pour venir se faire soigner dans les villes où les structures sont disponibles. Aussi nous avons opté de rapprocher les soins de ses populations. Pour ce faire, nous utilisons les relais communautaires, capacités pour prendre en charge les cas de paludisme sans complication, les cas de diarrhée simple et de malnutrition dont ils font le dépistage pour les orienter vers les centres de santé en cas de malnutrition aigüe sévère. L’impact est positif. Ce système facilite la prise en charge précoce des cas et réduit le nombre de décès lié à ces maladies.
Les soins de santé primaire- deuxième volet de notre intervention- est focalisé au niveau des centres de santé intégré et centre médical d’arrondissement. Il consiste en la prise en charge médico-nutritionnelle, santé de la reproduction, santé mentale et promotion de la santé en plus de la stérilisation du matériel de soins. A Kourgui et à Amchidé, la prise en charge de toutes les pathologies dans l’état primaire est gratuite. Nous y avons la prise en charge des victimes de violence sexuelle. Cela facilite l’accès aux soins des communautés déplacées et locales, des réfugiés. MSF travaille avec l’équipe du ministère de la Santé à qui nous donnons des primes. Nous réhabilitons les infrastructures, les dotons de matériel avec la possibilité de conférer l’expertise pour nous permettre de nous désengager en laissant une structure capable de pérenniser les activités.
Le troisième pilier concerne les soins de santé secondaire. À ce niveau MSF intervient dans deux hôpitaux de district dont l’hôpital de district de Mora et celui de Kolofata où il assure la prise en charge chirurgicale d’urgence dont les urgences obstétricales. À Mora, nous sommes intervenus dans le service de pédiatrie et le centre nutritionnelle thérapeutique interne (Cnti), sur des enfants de 0 à 15 ans qui avaient des complications médicales jusqu’au mois de juin 2020 où nous avons jugé que la structure était capable de continuer surtout que le nombre de cas était en baisse. On s’est désengagé du service de pédiatrie de Mora pour offrir le même service à l’hôpital de Kolofata qui est une zone plus proche de la frontière et dont la sécurité est fragile.
Comment expliquer le passage des soins pédiatriques à la chirurgie d’urgence ?
MSf donne ses réponses en fonction des besoins médicaux analysant par le biais des statistiques épidémiologiques. Tous les cas de chirurgie d’urgence de Mora devraient être référés à Maroua. On s’est désengagé de Maroua parce qu’il n’y avait plus de besoin d’urgence chirurgical, il restait maintenant la chirurgie sélective. Or les cas d’urgence qui arrivaient à Maroua provenaient plus de Mora et Kolofata. Pour ne pas abandonner ces cas à leur sort, on s’est engagé au niveau de l’hôpital de district de Mora pour recevoir tous les cas de chirurgie d’urgence de Mora et de Kolofata. Pour répondre aux besoins d’afflux massifs de blessés.
En 2020, on a eu 136 cas de blessés graves pris en charge à l’hôpital de district de Mora. Seulement 68 ont été référés pour la chirurgie spécialisée à Maroua. Ils ne seraient pas arrivés en bon état s’ils n’avaient pas bénéficié d’une stabilisation. Nous avons pris l’option d’intervenir aussi sur les urgences de chirurgie obstétricale pris en charge gratuitement. MSF travaille en étroite collaboration avec le comité directeur de l’hôpital et l’équipe de l’hôpital. Nous venons en appui pour apporter la qualité des services offerts aux populations.
Le départ de MSF avons-nous appris, a impacté le taux de fréquentation du centre de nutrition. En termes de perspectives puisque vous avez engagé un nouveau chantier dans le domaine de la chirurgie, qu’est-ce qui est fait pour que si MSF s’en va aujourd’hui que ce service reste toujours fréquenté ?
C’est une question très capitale. Nous sommes des partenaires du ministère de la Santé. Nous venons quand nous observons un besoin. Une fois le besoin stabilisé, notre présence n’est plus justifiée. Mais pendant que nous travaillons avec le ministère de la Santé, nous misons sur le renforcement des capacités pour permettre même si nous sommes désengagés de pérenniser l’activité. Cela commence par les ressources humaines dont nous assurons la formation du staff ; les structures avec le matériel afin de leur permettre d’avoir un plateau technique acceptable ; et l’équipe managériale sur comment pérenniser les activités quand nous nous serons désengagé.
Si on constate des difficultés après notre désengagement, c’est parce que c’est un défi. Les structures n’ont pas plus de personnels qui sont affectés. Ce sont des prestataires qui arrivent pour être primés. Dès qu’on se désengage, s’il n’y a plus de prime de motivation, ce personnel, se désengage aussi de la structure et celle-ci revient à la case départ. Le plaidoyer que nous menons auprès du ministère de la Santé est que le staff avec qui nous travaillons puisse être intégré par l’Etat pour pérenniser l’activité.
Il y a aussi le volet « gratuité des soins » que vous mettez en exergue et qui est un élément catalyseur de la fréquentation des services. Mais vous partez avec cette gratuité aussi. Ya-t-il une réflexion sur cet aspect aussi ?
Effectivement, le travail humanitaire est une complémentarité. Quand MSF travaille, il plaide toujours afin que les autres acteurs puissent prendre le relais. Chaque fois que MSF se désengage, il procède par une donation qui va jusqu’à six mois pour permettre à la structure de continuer avec le système progressivement et pouvoir intégrer le nouveau système en amenant la communauté à comprendre que le partenaire n’est plus là mais que les choses vont aller graduellement ; rechercher d’autres partenaires afin de pérenniser l’activité. A côté, MSF fait des plaidoyers sur des programmes verticaux. Par exemple, pour que la prise en charge du paludisme demeure gratuit. Les grandes pandémies ou endémies devraient faire l’objet d’une réflexion au ministère de la Santé pour adopter une politique sanitaire qui va aider la communauté à faire face ; pour faciliter l’accès aux soins sur des questions de santé publique majeure comme le paludisme qui ne sera pas éradiquer facilement. Ce qui nécessite que cela puisse rentrer dans les programme de soins gratuit pour tous. Il y a aussi la malnutrition aigüe sévère dont nous continuons de doter le programme de prise en charge d’intrants pour que cela soit gratuit.
Au-delà de la chirurgie d’urgence, y-a-t-il dans la région au regard de la situation sanitaire des domaines qui vous interpellent en dehors de ce que nous avons déjà évoqué ?
Il y a la pandémie actuelle : le Covid-19. Les structures ne sont pas dotées de plus de moyen pour pouvoir répondre efficacement. MSF aujourd’hui se donne la possibilité d’appuyer certaines structures surtout celles de 2e ligne. Nous mettons les moyens au sein de l’hôpital régional de Maroua, des hôpitaux de district de Mora et Kolofata. Nous allons continuer d’appuyer le ministère de la Santé sur la formation des prestataires de soin sur la prise en charge des cas s’ils arrivent dans la formation sanitaire ; renforcer la sensibilisation au sein de la communauté afin de faciliter le dépistage et la prise en charge précoce.
Réalisée par
Nadège Christelle BOWA à Mora
REACTIONS
Dr Joseph Kouma, chef de district de santé et directeur de l’hôpital de Kolofata
La guerre a tout bouleversé !
Au départ la population vivait normalement. La guerre a tout bouleversé ! Elle avait accès aux soins facilement. Mais depuis l’incursion de la secte de Boko Haram, on a un souci surtout au niveau de la santé primaire parce que ces populations ont abandonné leur village pour se regrouper où il y a les forces de l’ordre. Ce qui rend l’accès aux soins difficiles parce qu’il faut payer. La population doit contribuer à sa santé et c’est une barrière. Heureusement, les partenaires dont certains sont la communauté apportent leur soutien. La venue de MSF a tellement soulagé la population. Ils appuient à Amchidé et Kolofata. Et le Cnti accueille tous les enfants des 7 aires de santé du district. Parce que les populations sont pauvres, payer les soins est compliqué. MSF apporte son soutien dans la prise en charge gratuite.
Dr Abali Malloum Boukar, Directeur Hôpital de district de Mora
C’est une opportunité pour les populations de bénéficier de l’appui de MSF
Je me réjouis de la collaboration entre le ministère de la Santé et Médecins sans frontière. C’est une opportunité pour l’hôpital de district de Mora d’avoir reçu le soutien de MSF premièrement pour le Cnti, ensuite l’appui en chirurgie. A chaque fois qu’on a eu des difficultés sur le terrain, on a toujours pu obtenir des solutions. C’est une opportunité pour les populations de bénéficier de l’appui de MSF. En termes de plateau technique, nous répondons aux critères d’un hôpital de district. Grâce au partenaire, nous avons pu augmenter la taille en ressources humaines. Nous sommes passés de deux infirmiers diplômés d’Etat à 15 ; de 30 aides-soignants à 47… Le partenaire intervient beaucoup plus au niveau médical. MSF est plus pragmatique, la prise gratuite des malades même la prise en charge nutritionnelle des patients qui ici sont très pauvres…
Rassemblée par NCB