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Perte de la biodiversité au Cameroun: Les secteurs prioritaires d’érosion désormais identifiés

Le rapport de l’étude de l’empreinte sectorielle sur la biodiversité au Cameroun soumis à l’analyse et avis des membres de la plateforme science-politique pour la biodiversité et les services écosystémiques au Cameroun (SpBES).

L’étude de l’empreinte des secteurs sur la biodiversité au Cameroun dont le rapport de cadrage et le draft provisoire sont soumis à l’appréciation des membres de la Plateforme nationale science-politique pour la biodiversité et les services écosystémiques (SpBES) en vue de l’analyse et la validation, met en exergue les secteurs dont le poids est important sur l’érosion de la biodiversité au Cameroun. Réalisée par Dr Léonard Usongo, consultant, ses résultats indexent le secteur de production agropastorale (agriculture, agro-industrie, halieutique) ; les secteurs des infrastructures et de l’énergie qui ont des empreintes écologiques importantes. Selon le Fonds mondial pour la Nature (WWF), la biodiversité est le socle du développement. « En tant que tel, on doit tenir compte de son existence », affirme Dr. Zacharie Nzooh, WWF-Cameroun. Le Coordonnateur du suivi écologique et de gestion de la Faune représente Clotilde Ngomba, Directrice nationale de WWF-Cameroun à la réunion de la Plateforme Spbes à Mbankomo les 13 et 14 décembre 2021.

En effet, bien que la perte de la biodiversité et des services écosystémiques constitue une menace mondiale pour le bien-être humain, les mesures de réponse politique visant à protéger cette ressource vitale et les services qu’elle offre restent insuffisantes, faute de compréhension et d’information scientifiques, entre autre. Les enjeux de cette réunion de haut niveau sont de faire de faire en sorte que : « la prise de décision en matière de lutte contre la perte de la biodiversité soit alimentée par une recherche de bon niveau. C’est très original ! Le décideur décide sur la base de résultats probants », précise Pr. Paul Tchawa, Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable et président de la Plateforme Spbes. Financée par l’AFD, coordonnée par Expertise France et mise en œuvre par le Gouvernement avec la facilitation de WWF et de l’IUCN, l’étude de l’empreinte des secteurs sur la biodiversité au Cameroun s’inscrit dans le cadre de l’initiative BIODEV2030.

Biodev 2030

Née suite à la 14e réunion de la Conférence des Parties en Novembre 2018 en Egypte et à la Déclaration ministérielle adoptée par les Ministres africains pour réaffirmer les priorités africaines en vue de la COP15, au rang desquelles l’intégration de la biodiversité dans les secteurs économiques, cette initiative est une approche expérimentale testée et déployée dans 16 pays pilotes. Elle consiste à apporter aux gouvernements de chacun des pays les moyens d’identifier et d’engager conjointement avec le secteur privé et la société civile, des mutations profondes dans les secteurs de l’économie ayant une incidence stratégique sur le développement et sur la biodiversité du pays.

Concrètement, « sa mission est d’accompagner les Gouvernements dans la sensibilisation des acteurs sur la nécessité de préserver notre biodiversité et l’importance de prendre des engagements volontaires et significatifs pour sa préservation », explique Dr. Zacharie Nzooh. La démarche, relève-t-il, se fait en expérimentant l’analyse scientifique, la discussion et la construction participative d’engagements et de contributions à l’échelle nationale et sectorielle avec des objectifs établis scientifiquement, que le Cameroun pourra proposer pour le cadre mondial post 2020 pour la biodiversité de la CDB, et au-delà dans le contexte des coalitions d’acteurs privés, publics et de la société civile pour la biodiversité.  Cette dernière au Cameroun est l’une des plus diversifiées en Afrique en termes d’espèces de représentativité des écosystèmes et de ressources génétiques. Le pays possède le 2e plus grand massif forestier du bassin du Congo avec des forêts couvrant environ 45% du territoire national.

Nadège Christelle BOWA

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