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Paludisme au Cameroun : La maladie tue environ 2700 enfants de moins 5 ans par an

La Société Civile pour l’Élimination du Paludisme (CS4ME) interpelle les pouvoirs publics pour un changement de paradigme pour plus d’efficacité dans la lutte contre cette maladie. Entre autres recommandations, il est question de Passer d’une approche purement médicale de la lutte contre le paludisme à une approche multisectorielle axée sur la communauté.

« Chaque minute, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme. Nous avons le pouvoir de changer cela Agissons maintenant ! ». Tel est le cri de la Société Civile pour l’Élimination du Paludisme (CS4ME) dans la mouvance de la célébration de la 15e édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Une maladie qui cause des ravages au sein des populations africaines et camerounaises. En 2020, on a enregistré environ 241 millions de nouveaux cas de paludisme et 627000 décès au paludisme dans 85 pays. Plus des deux tiers des décès concernaient les enfants de moins de 5 ans vivant dans la région africaine de l’OMS. Laquelle représente 95% (228 millions) des cas de paludisme et 96% des décès (602 000) dans le monde. Le Cameroun fait partie des 11 pays les plus touchés avec un taux de prévalence de 24% selon l’EDS 2018. En 2021, la situation épidémiologique du paludisme affichait environ 4000 décès dont environ 2700 chez les moins de 5 ans.

L’arrivée du vaccin contre le paludisme (RTS, S) est un grand espoir dans la lutte contre le paludisme.

A la faveur de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme ce lundi 25 avril 2022 sous le thème : « Cultiver l’innovation pour réduire le fardeau du paludisme et sauver des vies », la société civile engagée a de nouveau fait entendre sa voix. La CS4ME, plateforme mondiale des organisations de la société civile engagées pour atteindre cette élimination, appelle les décideurs et les leaders à : « Promouvoir l’équité et donner la priorité à la société civile locale dans la mise en œuvre des interventions de contrôle du paludisme ». Pour cela elle identifie de façon claire une dizaine d’actions à exécuter dont voici quelques-unes : Passer d’une approche purement médicale de la lutte contre le paludisme à une approche multisectorielle axée sur la communauté et qui tient compte des facteurs importants tels que les normes, les contextes et les réalités socio-économiques, culturels et liés au sexe des personnes vivant dans des communautés touchées par le paludisme ; Identifier les populations vulnérables, développer et impliquer la société civile dans les interventions spécifiques pour ses populations (les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans, les réfugiés, les déplacés internes, les orphelins, les personnes vivant en zone de conflit, les personnes vivant en zone rurale, les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans etc.).

Nous demandons à chaque pays de lutter pour ce qui compte en augmentant sa contribution au fonds mondial de 40% au moins par rapport à la sixième reconstitution, pour sauver au moins 20 millions de vie au cours du cycle 2024 -2026.

Elle invite aussi à mettre en œuvre des programmes différenciés pour lever les obstacles à l’accès à des services et à des soins de qualité pour les populations les plus vulnérables ; S’attaquer aux inégalités entre les sexes dans les programmes et politiques de lutte contre le paludisme. Car expliquent les membres de cette plateforme : « Des données récentes indiquent que l’incapacité des femmes à accéder à la prévention et au traitement du paludisme est le plus souvent due à leur faible statut socio-économique au sein de leur foyer et de leur communauté ». D’autres actions concerne la mobilisation des fonds pour la lutte contre le paludisme, le VIH SIDA et la Tuberculose dans le cadre de la 7e reconstitution du Fonds Mondial afin d’atteindre l’objectif qui est de 18 milliards de dollars au moins. Mais aussi : Augmenter au niveau national les budgets de santé dans les pays endémiques de 15 % conformément à la déclaration d’Abuja de 2001 ; Augmenter les bénéfices du personnel médical local, ces soldats de la lutte qui travaillent sans relâche dans les hôpitaux et les centres de santé pour veiller à la santé des populations. Leur requête tient également compte des agents de santé communautaires dont la plupart sont des femmes qui travaillent sans relâche pour que les communautés aient accès aux services de santé.

Nadège Christelle BOWA

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