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VIH/SIDA/DISCRIMINATION: MICHEL SIDIBE, DIRECTEUR EXECUTIF DE ONUSIDA

Il est impossible d’en finir avec l’épidémie SIDA sans « une discrimination zéro »

Michel Sidibe
Deputy Executive Director of United Nations Aids Michel Sidibe addresses a press conference at the Third Ministerial Meeting on HIV/AIDS in Sydney, Monday, July 23, 2007. The meeting is been attended by government ministers, officials and key business representatives from across the Asia-Pacific region. (AP Photo/Mark Baker)

La psychose de la stigmatisation et de la discrimination poussent de nombreux malades à prendre leurs médicaments dans la clandestinité. La hantise du rejet conduit certains d’entre eux à abandonner le traitement malgré tous les risques que cela comporte. Ceci fait dire à Michel Sidibé, Directeur Exécutif de ONUSIDA, qu’il est impossible d’en finir avec l’épidémie SIDA sans « une discrimination zéro. C’était à Genève, en mars 2018, au cours d’une table ronde organisée à l’occasion de la journée « Zéro discrimination». Et Michel Sidibé de poursuivre : « Si nous ne luttons pas contre les barrières structurelles, si nous ne changeons pas les politiques, si nous ne rendons pas les lois plus incitatives, nous ne parviendrons pas à atteindre les personnes vivant avec le VIH. Il est impossible d’en finir avec l’épidémie de sida sans une discrimination zéro. Zéro discrimination, c’est plus qu’une vision, c’est une obligation », conclut- il.
En restant dans la suite logique de cette invitation du Directeur Exécutif de ONUSIDA, l’on est en droit de penser à l’instar du Pr Michel Kazatchkine, un spécialiste de SIDA, que sans « discrimination zéro » est compromise l’atteinte de l’objectif 90-90-90 à l’horizon 2020 fixé par ONUSIDA ; à savoir , 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.
On rappelle que le 28 janvier 2011, Esther Murugi, ministre kenyane des Programmes spéciaux, lors d’une réunion avec des députés au sujet du VIH/SIDA disait : « A Cuba, quand le président Fidel Castro était encore très puissant, tous ceux qui étaient diagnostiqués séropositifs étaient enfermés quelque part. Et une fois dedans on ne pouvait plus en sortir », et concluait « Je ne sais pas si nous devons être aussi drastiques, mais je pense parfois que nous devons isoler les personnes malades ».
De telle prise de position d’un responsable gouvernemental africain ne peut que donner à ceux qui ont des vues similaires , l’idée de diaboliser les personnes séropositives.
Pour conclure, cette invitation du Directeur Exécutif de ONUSIDA aux acteurs mondiaux de la riposte au VIH/SIDA : « Si nous ne luttons pas contre les barrières structurelles, si nous ne changeons pas les politiques, si nous ne rendons pas les lois plus incitatives, nous ne parviendrons pas à atteindre les personnes vivant avec le VIH. Il est impossible d’en finir avec l’épidémie de sida sans une discrimination zéro. Zéro discrimination, c’est plus qu’une vision, c’est une obligation », dit-il.
Foussénou SISSOKO
Expert Communication en Santé

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