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Développement durable: Des maires à l’école de la gestion de la biodiversité

Dans la mouvance de la célébration des 25 ans de la Biodiversité, ces élus locaux ont été conviés à un atelier de renforcement de capacités sur l’intégration de la biodiversité dans les plans communaux de développement.

famille biodiversitéOrganisée par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable (Minepded) avec l’appui technique et financier de la GIZ, la rencontre a regroupé plus de 40 participants à Yaoundé le 24 mai dernier. L’objectif général de l’atelier était de renforcer la capacité des maires et des représentants des diverses administrations publiques pour rendre plus opérationnelle les engagements du Cameroun en rapport avec la convention des Nations Unies sur la diversité biologique. De manière spécifique, il s’agissait de : Partager les connaissances sur les priorités de la conservation et l’utilisation durable des ressources biologiques ; Identifier les opportunités liées à la biodiversité par rapport au plan de développement local des mairies ; Elaborer une matrice d’actions stratégiques susceptibles de favoriser l’intégration de la biodiversité dans les plans de développement communaux.
Les participants ont établi à l’unanimité que la biodiversité est d’une importance capitale pour le développement local ; la sensibilisation au niveau local est impérative pour s’assurer de l’appropriation de la stratégie et le plan d’action national de la biodiversité. Ils constatent également qu’il important que des actions spécifiques soient prises au niveau local pour garantir une bonne déclinaison des engagements politiques internationaux de l’Etat Camerounais. Au terme des différents constats, les Maires, les acteurs locaux et les partenaires au développement se sont engagés à contribuer, avec toute leur force, à la valorisation de la biodiversité nationale en faveur des actions prioritaires dans les plans de développement communaux.
Aussi, pour garantir une mise en œuvre efficace des actions envisagées, les participants recommandent entre autres la mise en place d’un groupe de travail sous la coordination du Comité National Biodiversité/Minepded constitué de : Pndp, Feicom, Cvuc, Giz, des représentants des différentes zones agro-écologique par un Maire, etc.). Ce comité a pour mission de développer un guide d’intégration de la biodiversité pour les Communes qui tienne compte des secteurs clés: agriculture, forêt, pêche, etc. identifiés par les participants comme des secteurs déterminants pour l’émergence des actions de valorisation de la biodiversité en fonction des zones agro-écologique du pays.

TROIS QUESTION à…

Monique Ayi épse Nkamgna
« Nous avons des secteurs d’écotourisme qu’il faut développer dans nos communes»
Monique Ayi épse NkamgnaLa maire de la commune de Dzeng située à une cinquantaine de Km de Yaoundé (Département du Nyong et So’o, région du Centre) a déjà dans son esprit quelques mesures pour tirer des bénéfices de la biodiversité.

Que retenez-vous de l’atelier de renforcement de capacité des maires sur la biodiversité auquel vous avez participé ?
Le Cameroun a pris des engagements en signant une convention en 1992 sur la Biodiversité. Nous avons été conviés à cet atelier parce qu’on s’est rendu compte que els engagements ne sont pas véritablement respectés. Nous avons donc été interpellés, nous les maires, pour qu’on s’investisse dans le respect de ces engagements. Dans nos communes, la biodiversité (tous les êtres vivants) il faudrait qu’on les mette en exergue. A Dzeng, nous avons une forêt communale qui compte plus de 21 000 ha. Au sein de cette forêt communale, nous avons des espèces variées dont certaines sont en voie de disparition. Il est donc question de les reconstituer. Déjà de les inventorier pour savoir ce qui existe, ce qui n’existe plus, et essayer de protéger les espèces qui existent pour un développement durable. La biodiversité peut apporter beaucoup de développement dans nos communes. Mais si les populations ne sont pas sensibilisées, elles ne sauront pas ce qu’il faut faire pour maintenir en vie cette biodiversité. Et nous avons des secteurs d’écotourisme qu’il faut développer dans nos communes à partir de là donc, il nous est demandé de travailler avec certains responsables surtout du Minepded, mais aussi les partenaires au développement à l’instar de la Giz. Et les partenaires locaux comme le Pndp, le Feicom, etc. C’est pour cela qu’on essaye de trouver une plateforme de discussion, de renforcement des capacités des uns et des autres. Tous les acteurs doivent être sensibilisés pour qu’on arrive à respecter la convention qui a été signée par le Cameroun en 1992.
Avez-vous les moyens en ce qui concerne le cas spécifique de la commune de Dzeng de vous mettre en action ?
Nous n’avons peut-être pas les moyens, mais nous avons la volonté. Je vous ai plus tôt parlé des partenaires au développement avec lesquels on pourrait travailler et qui pourraient nous accompagner dans tout ce processus. Parce que la volonté est là, il faut intégrer tout cela dans les plans communaux de développement. Les PCD aujourd’hui sont incontournables. Toutes les communes en disposent. Quand nous avons le PCD en main avec la dedans le respect de la convention sur la biodiversité signée par notre chef de l’Etat, on est obligé de trouver des moyens pour ce développement durable.
Peut-on percevoir en tout ceci un transfert de compétence ?
Je crois que c’est une évolution. Nous sommes en train d’aller vers le transfert des compétences. La question s’est posée. Mais je pense que tout sera mis en œuvre pour que soit clarifié afin que les uns et les autres se mettent au travail.

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