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Contraception d’urgence: Un nouveau médicament contre les grossesses non-désirées

Contrairement à la pilule quotidienne plus contraignante, la pilule d’urgence doit être prise dans les trois jours après un rapport sexuel non ou mal protégé. Des recommandations utiles afin de ne pas compromettre sa santé.

Créée en 1989, Dkt International, une Ong américaine œuvrant pour la prévention du VIH et la mise en place de planification familiale dans les pays en développement veut apporter sa contribution à la réduction de la mortalité maternelle au Cameroun à travers la promotion de la pilule d’urgence. La Levodia a été présentée le jeudi 28 juin 2018 à Yaoundé en présence des autorités de la santé. D’après Paul Legrand Ninguet, représentant Afrique centrale de cette organisation, le médicament dont « l’efficacité » est éprouvé, est vendu à moindre coût donc, accessible à toutes les couches, même les plus vulnérables financièrement. Dans le but de promouvoir le planning familial, le Cameroun a revu à la baisse en 2017, les prix du préservatif masculin et des contraceptifs dont la pilule du lendemain qui est passé à 150 Fcfa contre 250 et 1000 Fcfa pour le contraceptif injectable et l’implant. Sans pour autant réussir à captiver l’attention des utilisatrices.

PR MBU
La caution du gouvernement du Cameroun

Peut-être que le nouveau médicament promu par la Dkt remportera-t-il plus de suffrage ? Toujours est-il que comme pour tout médicament, les médecins conseillent de ne pas en abuser. La pilule d’urgence ne doit être utilisée que de façon exceptionnelle. Ils recommandent par ailleurs une visite médicale trois semaines après la prise. L’organisation a également présenté Mifepack, un dosage recommandé par l’Oms pour une évacuation utérine complète sans chirurgie-dilatation et curetage ou utilisation de l’Amiu. Il peut également être utilisé pour les soins après avortement (SAA). Mifepack est prescrit pour l’interruption de la grossesse intra-utérine d’une aménorrhée allant jusqu’à neuf semaines. D’après le Bureau du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa), au Cameroun, 61% des femmes en âge de procréer mais qui ne souhaitent pas le faire, n’ont pas accès aux moyens de contraception moderne. Ce qui expose le pays à une forte explosion démographique.

40% de grossesses non planifiées au Cameroun

Certaines évaluations estiment à plus de 23 millions le nombre d’habitants en 2017 pour un taux de natalité de 36,59%. L’autre conséquence de cette inaccessibilité aux produits de la contraception  est le nombre encore très élevé du taux de mortalité maternelle en dépit d’une certaine embellie d’après les indicateurs du ministère de la santé publique. En effet selon Pr Robinson Mbu, directeur de la Santé familiale, le Cameroun en matière de mortalité maternelle est de 782 décès pour 100 000 Naissances vivantes en 2011 à 538 en 2015.

En attendant les résultats de l’Enquête démographique de santé qui pourrait actualiser ses données indique-t-il, « Pour nous qui travaillons avec les femmes enceintes, il y a vraiment une diminution du nombre de femmes qui meurent. Comme je l’ai déjà dit, même les grands pays comme les Etats-Unis n’ont pas un taux de zéro décès maternel. Quoi qu’il en soit on aura toujours des femmes qui vont mourir lors de la grossesse, pendant l’accouchement. Notre rôle est cependant de diminuer ce taux de décès ». Dans un rapport de la Guttmacher Institute sur « Les avantages à répondre aux besoins de contraception des camerounaises », en 2013, environ 40% des grossesses enregistrées dans le pays étaient non planifiées.

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