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Lutte contre les Violences sexuelles: ONUSIDA en harmonie avec les personnels en Uniforme en RCA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a récemment signé un protocole d’accord avec le département de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, le ministère de la santé et de la population, et le comité national de la République Centrafricaine.

Cet accord vise à réduire les nouvelles infections à VIH parmi les militaires, réduire la violence sexuelle et les abus par les militaires et augmenter l’utilisation des services de traitement, de soin et de soutien pour le VIH par les personnels en uniforme. Ce protocole d’accord vient à un moment critique. La République Centrafricaine est le second pays avec la plus haute prévalence à VIH en Afrique centrale, estimée à 4% en 2017. D’après les données du VIH en République Centrafricaine en 2017, le pays compte environ 160 000 personnes vivant avec le VIH. 53% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut et 32% des personnes vivant avec le VIH ont accès à la thérapie antirétrovirale. Chaque année, le pays enregistre 8700 personnes nouvellement infectées.
signature RcaLa prévalence est doublée parmi les personnels en uniforme. Elle est estimée à 7,8%. Au sein de cette population, la connaissance du VIH en République Centrafricaine est particulièrement faible, et les comptes rendus d’abus sexuels et de violences exercées par le personnel militaire sont nombreux. « Nous avons la responsabilité de protéger notre peuple de la violence et du VIH, en particulier les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables. En nous concentrant sur le personnel en uniforme, nous visons à transformer les relations entre la nouvelle armée et la population et continuer la reconstruction de notre pays » a déclaré Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine. Sous l’égide de ce protocole d’accord, les parties mobiliseront les partenaires nationaux pour répondre au VIH et à la violence basée sur le genre parmi les personnels de défense et de sécurité – qui incluent les militaires, la police, la gendarmerie, les douaniers, les officiers des eaux et forêts, et la police municipale-, réduire la prévalence à VIH et les nouvelles infections et améliorer les relations entre les personnels de défense et de sécurité, et la population générale à travers des activités intégrés autour de la prévention du VIH et de la violence basée sur le genre.
Pour Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA « Ce protocole [qui] est une première, traduit la résolution 1983 du Conseil de sécurité en actions concrètes. Il place la prévention au centre de nos efforts pour mettre fin à la violence basée sur le genre en tant que cause et conséquence du VIH. Cela est essentiel pour renforcer la responsabilisation en ce qui concerne la violence sexuelle en République centrafricaine ». Une attention particulière sera donnée à la formation et à la prise de conscience de tous les personnels de défense et de sécurité en utilisant des méthodes qui ont démontré leur efficacité en matière de réduction de la violence basée sur le genre et de prévention du VIH. Celles-ci comprennent l’amélioration des mécanismes pour dénoncer la violence sexuelle et le soutien aux survivant(e)s, et l’assurance d’accès à des outils de prévention efficaces. Des programmes de soutien social et psychosocial seront aussi mis à la disposition des personnels de défense et des forces de sécurité, ainsi que leurs familles. Cependant, la mise en œuvre de cet accord cadre bénéficiera aussi à la population plus large, à travers les activités intégrées entre les militaires et les civiles qui sont prévues. Mais également, à travers l’impact des programmes de prévention du VIH, des programmes de soins et traitement ainsi que des efforts pour éliminer la violence et les abus sexuels et basés sur le genre.

 

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