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Les statistiques au service de la promotion de la femme

Genre

A l’initiative d’OnuFemmes, les capacités des points focaux genre et autres responsables des statistiques des départements ministériels ont été renforcés sur la production et la diffusion des statistiques de genre à partir des sources administratives.

image genderEn 2014, le Cameroun  s’est doté en 2014 d’un document de Politique nationale Genre (Png) pour la période 2014-2020. Ce document, explique Pierre Debret Mengata, Chef de la Cellule de la Planification et des statistiques au Minproff, est un outil de planification et d’orientation dans la réponse à l’exigence de la prise en compte de l’approche genre dans l’atteinte du développement. Son but est donc de promouvoir une société équitable et égalitaire entre les hommes et les femmes afin d’assurer un développement durable. A moins d’un an de l’échéance, le constat est triste. L’atteinte des objectifs est confrontée à d’énormes difficultés dont la principale semble être l’absence d’une législation spécifique. Notamment : l’inexistence d’une loi spécifique de promotion du genre et d’une loi fixant les quotas de budgets sectoriels relatifs à la prise en compte du genre de manière transversale dans les politiques à périmètre ministériel.

Ces questions ont été adressées lors de l’atelier de formation des points focaux genre et statistiques et autres responsables des statistiques des départements ministériels sur la production et la diffusion des statistiques de genre à partir des sources administratives du 10 au 13 juillet 2019 à Kribi. Une rencontre organisée par Onufemmes et à laquelle participait un membre du Gender Data journalist Network. Il s’agissait de renforcer les capacités des points focaux genre et statistiques sur la production et la diffusion des statistiques de genre à partir des sources administratives. Lesquelles précise Nadège Chouapi de l’Iford, sont les données de routines issues du fonctionnement régulier de l’administration.

Inexistence d’une loi spécifique

Ces données sont avantageuses dans la mesure où elles ne nécessitent pas une forte budgétisation. Facilement désagrégées, exhaustives dans leur domaine et fiable, elle pourrait cependant ne pas intégrer les variables d’autres administrations. Les travaux de Kribi prennent source dans le cadre du projet « Making Every Women and Girl Count (MEWGC) » qui vise une meilleure production et utilisation des statistiques de genre afin de permettre un suivi optimal des Objectifs de Développement Durable (ODD) en général et spécifiquement l’ODD n° 5 relatif à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes », explique Uilrich Waffo, expert genre et statistiques et ODD à OnuFemmes.

Toujours d’après cet expert, la problématique genre met en exergue trois principaux aspects que sont : « la discrimination dans l’accès aux ressources, aux sphères de décisions… ou inégalités dans la jouissance des droits, l’invisibilité qui se manifeste par la méconnaissance des efforts de la femme et les différences, c’est à dire les écarts flagrants entre les femmes et les hommes dans tous les domaines ». Toutefois insiste-t-il, « l’avantage des statistiques de base est de résoudre rapidement les problèmes en anticipant sur des prévisions en prenant en compte de nouveaux paramètres dans la collecte des données administratives qui sont en fait les statistiques de routine. Il ne s’agit pas donc de réaliser une nouvelle étude ».

 

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