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Plus de 6 milliards de Fcfa pour réduire la pression sur les forêts

Utilisation durable du bois

Cet objectif est poursuivi à travers le projet « Gouvernance des paysages multifonctionnels en Afrique subsaharienne (GML), coordonné par le Cifor. Il bénéficie du financement de  l’Union Européenne.

un charbonnier à l'oeuvre
Un charbonnier en activité sur un four artisanal à Mbendoumou (environ 15 Km de Mbalmayo)

Créer de nouvelles alternatives en ce qui concerne le bois-énergie et l’utilisation de l’énergie elle-même pour réduire la pression accrue sur la forêt. Tel est l’objectif visé par la mise en œuvre du projet de Gouvernance des paysages multifonctionnels en Afrique subsaharienne (Gml) que coordonne le Centre de recherche forestière internationale (Cifor). « Le problème que vient résoudre ce projet est celui lié au bois-énergie notamment en ce qui concerne l’avancée du désert et des alternatives pour ce qui est du charbon et du bois de chauffe, fortement utilisé dans les différentes régions du grand Nord ;  les grands centres urbains ; le Littoral ;  le Centre et dans la région de l’Est avec l’afflux des réfugiés notamment », explique Flore Lydia Essamba, Assistante de recherche au Cifor.

En effet, d’après une étude menée par l’Agence de coopération allemande (Giz), au Cameroun, sur une consommation annuelle de 6 560 000 tonnes de bois-énergie (soit 64% du mix énergétique national) provenant de l’exploitation de 9 371 428 m3, 356 500 tonnes représentent le charbon de bois consommé essentiellement en milieu urbain par 84% des ménages pour une consommation annuelle de 2,5 millions de m3 de bois. Soit 12 600 hectares de forêt naturelle exploitée. Des chiffres largement au-dessus des 6 650 tonnes représentant le quota légal de production de charbon accordé en 2017 par le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), soit moins de 2% de la demande nationale.

Du charbon à base de coque d’arachide

Financé à hauteur de 10 millions d’euros, soit environ 6,5 milliards de Fcfa par l’Union Européenne, le projet GML a été lancé en 2018 pour une durée de 4 ans. Pour l’heure, le maître d’œuvre assure avoir- en collaboration les partenaires au nombre desquels le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), la Giz et la Fao- mis en place des options stratégiques. « Nous avons pu échanger avec ces partenaires pour savoir comment nous pouvons bâtir des équipes. Le bois-énergie est une thématique qui a cours depuis longtemps au ministère des Forêts et de la Faune. Malheureusement, on n’arrive pas à solutionner cette pression faite sur la ressource et qui favorise l’avancée du désert », renseigne Flore Lydia Essamba.

Concrètement, « Nous avons par exemple le développement de la fabrication du charbon à partir des coques d’arachide. Nous avons également l’utilisation de biomasse végétale pour la fabrication du charbon écologique. Ce sont autant de mesures palliatives que le projet apportera comme activités novatrices pour limiter l’avancée du désert ». Concernant les autres missions du projet, Pamela Tabi, sa collègue, précise qu’il s’agit en gros de limiter le commerce informel et illégal du bois-énergie; limiter la déforestation issue de l’exploitation des produits de base (bois vert); Assurer la gestion durable des Paysages; Améliorer les conditions de vie des populations. Les zones d’exécution du projet ciblées sont l’Extrême – Nord  (Maroua); l’Est; les deux grandes métropoles (Yaoundé et Douala); les zones de mangrove aux alentours de la région du littoral; les sites des réfugiés. Ces contours ont été présentés au cours d’un café-science organisé par l’Association des journalistes et Communicateurs Scientifiques du Cameroun, SciLife à Yaoundé.

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