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Conservation de la nature: WWF met en exergue la contribution des jeunes en Afrique

Il est reconnu que l’engagement des jeunes est indispensable si l’on veut inverser la tendance à la catastrophe à cause de la destruction des ressources naturelles, de la biodiversité.

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Silence, on se forme!

Monique Ntumngia ! Cette Camerounaise ne cesse de faire parler d’elle en bien ! Lauréate du WWF International President’s Award 2019, la start-uppeuse de 29 ans est la première femme Africaine à remporter ce prix pour son projet « Green Girls », lancé en 2016. Après avoir été couronnée vainqueur du prix WWF Africa Youth Award en 2017. C’est un exemple de ce dont est capable la jeunesse Africaine notamment dans le domaine de la conservation de la nature. Face au dérèglement climatique, la question est au centre des débats. Et dans ce concert, les jeunes ont leur mot à dire. « Les jeunes sont l’avenir de demain, ce sont 70% de la population mondiale aujourd’hui. Les jeunes sont les décideurs de demain. C’est ceux là dont les intérêts sont en jeu aujourd’hui », plaide Clotilde Ngomba, directrice nationale du Fond mondial pour la Nature (WWF-Cameroun).

Afin de les capaciter, WWF organise des ateliers dénommés « Africa Youth Thematic Hub Meeting » dont une session s’est ouverte hier mardi 17 septembre 2019 à Yaoundé sous le regard admiratif du représentant du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique. Elangwe Victor Sahwe, Inspecteur Assistant des programmes N°1 apprécie le contenu du programme qui donne d’évaluer les actions passées afin de mieux se projeter dans l’avenir. Financé par le gouvernement suédois dans le cadre du programme « The Change », ce pôle thématique jeunesse en Afrique fait partie du projet de « Leadership du WWF » sur la transformation des jeunes sur le continent. Il vise à mobiliser et à autonomiser une masse critique de jeunes africains afin qu’ils puissent jouer un rôle clé dans le développement de l’Afrique a expliqué Clotilde Ngomba.

wwf et jeunes2En effet, « plus on est nombreux, plus on est fort », renchérit Dr Laurent Some, son collègue pour justifier cette mobilisation des organisations de jeunes dans les programmes de préservation de la nature. Pour Wwf, la conservation de la nature fait partie du futur de la jeunesse. En attendant leur accès aux affaires, ils peuvent cependant déjà à travers leur comportement et leurs idées influencer les décisions politiques qui sont prises au niveau national, régional et international. Le Wwf n’a pas manqué de signifier sa reconnaissance aux champions / points focaux de la Jeunesse du Wwf de différents pays d’Afrique (Cameroun, RCA, Gabon, Kenya, Madagascar, Namibie, Tanzanie, Ouganda) dont le concours permet que l’engagement des jeunes contribue à améliorer les efforts globaux de conservation malgré les ressources très limitées. Ces jeunes sont les porteurs de ce programme pour 2020. Toutefois, pour la conscientisation soit forte, WWF travaille également avec les chefs d’Etats africains afin qu’ils intègrent la conservation de la biodiversité dans leur programme de développement.

INTERVIEW

Monique Ntumngia

« Nous sommes une référence dans le domaine de l’entrepreneuriat vert »Monique Ntumngia

La lauréate du WWF International President’s Award 2019 présente le projet qui a permis à son organisation de rafler le trophée et la reconnaissance mondiale. Lequel prix lui a été décerné mai 2019 au cours de l’assemblée générale de WWf à Mombassa au Kenya.

Qu’est ce qui vous a permis de remporter le prix Wwf International President’s Award de cette année ?

L’innovation dans ce que nous faisons au sein de mon Ong le « Green Girls organisation » est que nous sommes entrain de promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles africaines dans les communautés rurales à travers la production et l’utilisation des énergies renouvelables. On les forme à comment générer les énergies à travers des déchets et le solaire. Nous le faisons à partir d’un algorithme que nous avons développé au sein de l’organisation. Lequel nous permet d’apporter des solutions spécifiques par rapport au besoin énergétique des communautés rurales en Afrique.

Quel est l’impact actuel de ce projet ?

Dans la région du Nord-Ouest, on a appris à des femmes rurales comment entretenir un bio-digesteur, comment collecter de l’engrais bio issu de ces bio-digesteurs, comment faire des installations solaires très simple et pratique qui leur fournir de l’électricité. A ce jour, plus de 600 femmes ont été formées sur le continent. On a déjà travaillé dans plus de 33 communautés rurales en Afrique. Nous leur donnons aussi les moyens de promouvoir le développement durable et devenir financièrement indépendantes. Je crois que l’énergie renouvelable est la solution au problème énergétique auquel l’Afrique et le monde sont confrontés. C’est aussi une solution pour lutter contre le changement climatique et promouvoir une vie durable.

Quel est la plus value de ce par prix par rapport à ce qui se faisait déjà ?

Le prix a permis non seulement à l’Ong mais aussi au Cameroun notamment sa jeunesse d’être reconnue dans le domaine de l’entreprenariat vert.  Il n’y a pas eu de financement, mais c’est une reconnaissance qui permet à notre organisation d’être une référence non seulement au niveau africain mais également sur une plateforme plus globale.

 

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