ACHAT EN LIGNE
UNE ORGANISATION CAMEROUNAISE APPELLE A LA VIGILANCE
La Coalition des Consommateurs Camerounais recommande de faire particulièrement attention à certaines pratiques frauduleuses observées dans le commerce électronique et exige du gouvernement et des sociétés, des mesures visant à assurer un accès des consommateurs à la réparation, le cas échéant.
Du fait de l’évolution technologique, le commerce électronique, l’achat de produits ou de services en ligne, a transformé le marché et prend ainsi des proportions importantes. Maintenant, les consommateurs ayant un appareil connecté et une méthode de paiement peuvent tout acheter allant de la musique aux produits à emporter, réserver leur billet de transport et leur logement ou tout simplement acheter des billets pour les événements. Cette nouvelle façon de faire du commerce a ouvert une vaste gamme de choix aux consommateurs tout en lui offrant des facilités pour des transactions qui ont souvent lieu au-delà des frontières. « La particularité de ce type de commerce est qu’il implique généralement les entreprises en ligne sans magasins physiques, vu que presque n’importe qui peut créer un site internet et mettre en place un magasin en ligne ce qui ne va pas sans risque de fraude, d’arnaque et d’escroquerie », observe Prince Mpondo, président de la Coalition des consommateurs Camerounais (Ccc) dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Il y relève certaines « pratiques frauduleuses » couramment utilisés par les commerçants en ligne pour escroquer les consommateurs. Il s’agit notamment du « Drip pricing » et de la discrimination des prix. Les première pratique explique-t-il, est une technique trompeuse utilisée par certains détaillants en ligne de produits et services avec laquelle un prix phare est communiqué au début du processus d’achat, auquel viennent s’ajouter des frais, taxes ou suppléments qui peuvent être inévitables, et qui sont dévoilés progressivement ou « au goutte à goutte ». Pour la discrimination de prix, les détaillants en ligne facture des prix différents aux consommateurs en fonction de leur emplacement, historique de navigation et système d’exploitation.
Face à ces risques, la CCC demande aux consommateurs de faire particulièrement attention et exhorte les pouvoirs publics à garantir aux consommateurs, des marchés numériques justes et sûrs à travers l’adoption et la mise en œuvre des politiques, stratégies et textes législatifs et réglementaires visant une meilleure protection des droits des Consommateurs. « Les mesures préconisées devraient réduire au maximum le danger de fraudes et d’escroquerie en ligne toujours présent et offrir aux consommateurs abusés les possibilités de réparation du dommage et une compensation », souligne Prince Mpondo dont la sortie épistolaire a pour prétexte, la célébration ce 15 mars 2018 de la 33è édition de la journée mondiale de Protection des droits des consommateurs, sous le thème : « Rendre les marchés du numérique plus équitables ». Une thématique qui place au cœur des débats, de nombreux problèmes que l’on rencontre dans les transactions commerciales en ligne.
Nadège Christelle BOWA