Après la COP 29 : La Directrice générale de l’Unicef plaide pour les enfants victimes de changement climatique
Dans une déclaration publiée le 24 novembre 2024, à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29), Catherine Russell explique aux dirigeants mondiaux pourquoi les enfants ne peuvent pas se permettre que ces derniers reviennent sur leurs promesses alors que des tempêtes détruisent leurs écoles, que des incendies de forêt endommagent leurs poumons, que leurs maisons et leurs services de santé sont emportés par les eaux et que des cultures vitales meurent à cause de la sécheresse
« L’UNICEF est prêt à travailler avec les gouvernements, les partenaires et le secteur privé pour s’assurer que le nouvel objectif de financement climatique de 300 milliards de dollars convenu aujourd’hui à la COP29 soit atteint, et qu’il soit suivi d’une action climatique concrète – une action dont les 2,4 milliards d’enfants du monde ont désespérément besoin pour protéger leurs droits, leurs vies et leurs avenirs », a récemment annoncé Catherine Russell, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) à l’issue de la COP29 du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29) s’est achevée le dimanche 24 novembre 2024, sur un accord financier concernant un nouvel objectif de financement public pour le climat de 300 milliards de dollars US pour aider les pays du sud à faire face au changement climatique. Un montant jugé dérisoire par ces derniers, car, très en deçà des attentes estimées à 1300 milliards de dollars au regard des défis.
Mais à l’Unicef, l’on semble vouloir voir le verre à moitié plein au lieu du verre à moitié vide, selon une expression consacrée. « Nous saluons les efforts des partenaires pour souligner les impacts uniques et disproportionnés du changement climatique sur les enfants dans l’objectif mondial sur l’adaptation. Cet accord est une réponse positive aux demandes formulées par les enfants et les jeunes lors de la COP29 », a déclaré Catherine Russell, le regard porté vers le futur : « Pour l’avenir, nous encourageons tous les pays à profiter des semaines et des mois à venir pour accroître leur ambition dans leurs nouveaux plans climatiques nationaux – également connus sous le nom de contributions déterminées nationales 3.0 – et dans leurs plans nationaux d’adaptation. Il est essentiel que ces plans donnent la priorité aux droits et au bien-être des enfants », a-t-elle plaidé.
Plus de 150 000 enfants affectés au Cameroun
Car, « Les enfants ne peuvent pas se permettre que les dirigeants mondiaux reviennent sur leurs promesses alors que des tempêtes détruisent leurs écoles, que des incendies de forêt endommagent leurs poumons, que leurs maisons et leurs services de santé sont emportés par les eaux et que des cultures vitales meurent à cause de la sécheresse », a-t-elle expliqué avant de conclure : « Nous demandons instamment aux dirigeants mondiaux de commencer à travailler immédiatement pour s’assurer que le monde puisse se réunir à nouveau à la COP30 avec le sens de l’urgence et l’ambition nécessaires pour tenir nos promesses envers les enfants du monde ». Au Cameroun, les habitants du Grand Nord continuent d’être gravement touchés par les inondations. Selon l’Unicef, au 11 novembre, 448 164 personnes soit 64 122 ménages étaient touchées, dont 84 000 depuis le 19 septembre.
Le nombre d’enfants de moins de 5 ans touchés est estimé à 152 376 âmes. Plus de 98 % des personnes touchées se trouvent dans les divisions du Logone et Chari et du Mayo-Danay. Quelque 262 écoles ont été inondées, 65 centres de santé touchés, 56 084 maisons endommagées ou détruites, 5 510 têtes de bétail perdues et 85 253 hectares de terres agricoles inondés. Le gouvernement, les autorités locales et les élites, ainsi que diverses organisations humanitaires, apportent leur aide aux sinistrés. L’UNICEF est l’un des principaux acteurs de la réponse dans cette situation qui rappelle les inondations de 1961, mais avec des conséquences encore plus dramatiques.
Nadège Christelle BOWA