ASSAINISSEMENT: Repenser le système de canalisation des eaux usées
La lutte contre le COVID-19 impose des mesures strictes d’hygiène et d’assainissement.
Depuis le début de la pandémie de Coronavirus, la première mesure d’hygiène préconisée est de se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon. Selon l’agence publique américaine Centers for Desease Control and Prévention, citée par Vox (site américain), l’eau et le savon seraient -marquez ce conditionnel-idéalement à privilégier pour lutter contre le coronavirus, mais le gel hydroalcoolique peut faire l’affaire en l’absence d’alternative aqueuse et savonneuse. Tant bien que mal, les camerounais adhérent à cette mesure également édictée au niveau pays les autorités sanitaires. Dans plusieurs points de certaines villes du pays, les pouvoirs publics et parfois des particuliers ont disposé des kits de lavage des mains pour le public.
Mais le bémol se trouve dans la gestion des eaux usées recueillies après cette opération. Si devant la Croix rouge Camerounaise par exemple, le dispositif est placé de façon à ce que l’eau se déverse directement dans le caniveau, il n’en est pas de même ailleurs où, cette eau est recueillie dans des seaux puis déversée sur la voie publique. Ou lorsqu’on se lave les mains, l’eau usée est directement versée à même le sol. Or, les scientifiques avouent découvrir chaque jour les facettes de ce nouveau Coronovirus. Une étude menée par des chercheurs américains et publiée le 17 mars 2020 dans The New England Journal Of Medicine sur la durée de vie du virus dans l’air et sur différentes surfaces révèle que le coronavirus pouvait rester viable et infectieux à l’air libre jusqu’à 3 heures. Même si ces chiffres sont à prendre avec précautions car ils dépendant de la quantité de charges virales émises dans l’air.
Une autre récente étude menée par l’Académie des sciences médicales militaires de Wuhan en Chine, relayée par le Japan Times, a révélé que le virus pouvait survivre sur la semelle des chaussures, notamment celles du personnel médical des services Covid-19. Les résultats ont été publiés vendredi 10 avril dans la revue du Center for Disease Controle et Prevention des Etats-Unis. En analysant ces différents résultats, n’y-a-t-il pas lieu de s’inquiéter surtout que lorsque les chercheurs s’agissant de l’efficacité du savon, affirment qu’il faut suivre quelques règles émises par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) que bon nombre n’appliquent pas souvent par ignorance ou simple paresse. Dans ces conditions, l’eau déversée en pleine chaussée faute de canalisation ne constitue-t-elle pas finalement un autre risque de propagation du virus ?
Nadège Christelle BOWA