Cameroun : Argentina Matavel Piccin mise sur les jeunes
En marge de la troisième édition du Forum des gouverneurs du bassin du lac Tchad, Argentina Matavel Piccin, Directrice Régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a rencontré les professionnels des médias à Yaoundé.
Au menu des échanges entre Argentina Matavel Piccin, Directrice Régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et les professionnels des médias au Cameroun dans un hôtel huppé de Yaoundé, le point de ses audiences avec certains membres du gouvernement du pays. Au rang desquels : le Premier ministre, chef du gouvernement ; ministre des Relations Extérieures (Minrex) ; ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec) ; ministère de la Santé publique (Minsanté). Egalement, les perspectives de cette agence onusienne dans le pays. « Nous nous sommes attelés à rencontrer les partenaires principaux qui entourent le travail de l’UNFPA au Cameroun. Nous voulions les remercier de la coopération mais aussi échanger sur les statuts des programmes de coopération que nous entretenons », explique Argentina Matavel Piccin.
Au Cameroun particulièrement, le mandat de l’UNFPA est axé sur trois résultats de coopération très clairs : appui technique et financier pour la réduction et prévention de toute mortalité maternelle évitable ; zéro besoin non satisfait en planification familiale qui concerne l’accès aux méthodes de contraception moderne pour chaque femme qui en exprime le désir pour éviter les conséquences néfastes qui pourraient découler de ce manque ; la lutte contre les violences basées sur le genre : « On veut arriver à zéro violence basée sur le genre d’ici 2030. C’est un projet ambitieux, on le sait. Mais c’est possible avec l’engagement de tout le monde ». Pour Argentina Matavel Piccin et l’UNFPA, les VBG inclut le mariage d’enfants. « Toute personne en dessous de 18 ans est considérée comme enfant dans tous les pays membres de l’Organisation des Nations Unies y compris le Cameroun. Les jeunes doivent pouvoir aller à l’école, grandir avant de commencer à avoir leur famille. Donc les VBG par les mutilations génitales féminines, les fistules obstétricales qui frappent surtout les jeunes filles dont le corps physique n’est pas encore prêt de porter une grossesse », précise la directrice régionale de l’UNFPA.
Gage d’un développement durable
« Notre action est sur la personne des jeunes parce que la grande partie de la population camerounaise comme en Afrique de l’Ouest et du centre est jeune, 75% de la population est en dessous de 24 ans. C’est cette population qui nous donne l’espoir défaire un changement durable », souligne Argentina Matavel Piccin. Avant les professionnels des médias, la directrice régionale de l’UNFPA a rencontré les jeunes qui lui ont présenté leur programme. « Si on peut les amener à comprendre les enjeux, l’intérêt qu’ils ont à adopter les méthodes modernes de contraception, d’accéder aux centres de santé pour les soins de santé sexuelle et de reproduction ; d’éviter les violences les uns contre les autres, on peut arriver au résultat escompté soit un pays en paix, uni comme tout le monde le veut », conclut-elle. Le programme de l’UNFPA a par ailleurs indiqué madame Matavel Piccin, travaille avec les jeunes dans l’Extrême nord, Nord-ouest, Sud-ouest, etc. « c’est un travail qui nécessite la présence de tous les partenaires autour de nous, le gouvernement, les communautés… »
En fonction des missions de chaque département ministériel en adéquation avec le mandat de l’organisation, les entretiens avec la directrice régionale ont porté sur les solutions pratiques et novatrices pour atteindre les objectifs visés. Au centre des préoccupations, la « déstabilisation » dans certaines parties du pays ; la réinsertion sociale des jeunes notamment « ceux qui veulent changer de vie après avoir réalisé qu’ils s’étaient engagés dans des activités qui ne sont pas correctes pour leur développement et leur épanouissement. On a pris connaissance du Plan stratégique du gouvernement qui a aussi comme pilier N°2, le développement du capital humain qui inclut tous ces aspects de la santé, de l’éducation. On a parlé aussi de l’appui technique de l’UNFPA au recensement qui aura lieu bientôt au Cameroun selon le plan du gouvernement », résume madame Matavel Piccin accompagnée dans sa tournée de Madame Siti Batoul Oussein, Représentante Résidente de l’UNFPA au Cameroun.
Nadège Christelle BOWA