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Camfaids réclame justice au nom des défenseurs des droits de l’homme

Droits humains au Cameroun
Le sujet était à l’ordre du jour de la table ronde à l’occasion de la journée commémorative des violences faites aux défenseurs des droits humains au Cameroun.
« Lorsque nous sommes sur le terrain, nous subissons des humiliations, de la bastonnade…mais aussi le retard dans l’obtention des autorisations à manifester ». Il est bien plus long le chapelet de récriminations égrené par Georges Elie Sanguen, défenseur des droits humains qui en outre crie au musellement de ces pairs par les pouvoirs publics. « Il faut savoir aller vers les autorités quand vous voulez organiser des activités. On attend des plaintes en cas de violence. Ce sont des écrits qui donnent lieu aux enquêtes. Il faut également les suivre », réplique un commissaire principal de Police. « La demande doit être adressée 8 jours avant ou trois jours au plus tard avant la manifestation. Le sujet de l’activité doit être clair et il ne faut pas s’en détourner. L’activité ne pas porter atteinte à l’ordre public. C’est pour que vous soyez encadrez. Si vous restez dans la légalité, vous n’aurez pas de problème », renchérit un représentant d’une autorité administrative.

camfaids photo
Le panel modéré par Jean Jacques Dissoke (en rouge)

Pour commémorer la 4e édition de la journée consacrée aux défenseurs des droits humains « martyrisés », l’Association Camerounaise de défense des droits humains et de lutte contre les Ist et le Vih-Sida (Camfaids) a réussi le tour de réunir sur une même table, des représentants des pouvoirs publics, des défenseurs des droits humains, des parlementaires et des journalistes, pour un échange constructif. Le thème de la rencontre « le positionnement du Ddh comme acteur primordial pour une vie harmonieuse » avait pour l’objectif d’améliorer la communication et les rapports entre les défenseurs des droits humains (Ddh) et les pouvoirs étatiques afin d’aboutir à un partenariat qui sécurise le défenseur des droits de l’homme. Il s’est agit d’établir les divergences qui causent les incompréhensions entre les Ddh et les autorités judiciaires et forces de sécurité, et constituent un frein dans la protection du Ddh ; définir les lignes de communication efficaces devant être utilisées par les défenseurs pour avoir une réponse efficiente des autorités, des forces de l’ordre en cas d’insécurité.
Michel Engama, président du Conseil d’administration de Camfaids explique que : « La journée du 15 juillet a été initiée en 2015 pour commémorer l’assassinat du défenseur Eric Ohena Lembembe sauvagement assassiné en juillet 2013. Hier c’était un défenseur des personnes vulnérables, demain, ça pourrait être un autre défenseur d’une autre thématique ». Il souligne que : « Cette journée nous permet de nous réunir et réfléchir sur le cadre sécuritaire du défenseur. Le but est de parvenir à la promulgation d’une loi qui protège le défenseur dans le cadre de son travail. Lorsque nous savons que ce dernier ne travaille pas contre l’Etat ou les populations, mais pour les deux ». Pour ce dernier, « l’Etat devrait nous aider. Lorsqu’ils sont au gouvernement, ils se disent que nous contre l’Etat. Mais quand ils font face à certaines situations que nous défendions, ils comprennent alors le bien fondé de notre travail ».

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