Crise humanitaire au NOSO: Les inquiétudes du Directeur du département des urgences de l’UNICEF
Manuel Fontaine a effectué au Cameroun, une visite pour observer le déroulement des programmes destinés à apporter l’aide et les services indispensables aux populations touchées par les crises humanitaires et évaluer les besoins nécessaires pour une meilleure prise en charge de ces populations.
OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires, département du Secrétariat des Nations unies) estime à 350 919, le nombre de personnes déplacées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du fait de la crise sociopolitique. 80% de ces personnes déplacées se trouvent dans des zones difficiles à atteindre, d’où la difficulté pour les acteurs humanitaires de déterminer les besoins exacts des populations et leur fournir des services dont ils ont besoin. Le 28 mai 2018, le Système des Nations Unies au Cameroun et la communauté humanitaire ont développé un plan d’interventions d’urgence pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents dans les zones touchées. L’objectif étant de fournir une assistance d’urgence aux populations déplacées afin de réduire la mortalité et la morbidité liées aux déplacements.
C’est pour observer ces réalités que Manuel Fontaine, Directeur du département des urgences de l’UNICEF a effectué du 14 au 16 octobre 2018, une visite de travail au Cameroun. Au cours de laquelle, il a rencontré plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Relations extérieures ; le ministre délégué du Commonwealth, etc. Mais également des ambassadeurs, les donateurs et les agences sœurs des Nations unies. Il était question de voir comment les différents acteurs humanitaires peuvent conjuguer leurs efforts pour fournir l’assistance et soulager les souffrances des populations touchées par les crises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et rappeler les principes humanitaires (neutralité, impartialité, indépendance opérationnelle, humanisme) qui constituent un élément essentiel d’une coordination humanitaire efficace.
Plaidoyer
« Au regard des indicateurs que nous avons reçus, nous sommes très préoccupés par la situation des populations dans ces régions », a déclaré Manuel Fontaine qui explique : « Y avoir accès nous permettra de déterminer de manière précise ce que nous pouvons faire pour nous assurer que les enfants, les femmes et les familles reçoivent les services auxquels ils ont droits. Les principes d’humanisme, de neutralité et d’impartialité guident les interventions de l’UNICEF. Nous n’avons d’autre agenda que celui de la protection des droits de l’enfant ». À travers ses partenaires de terrain, l’UNICEF apporte de l’aide à ces populations à travers des interventions en hygiène et assainissement, nutrition, santé et prévention contre les violences. « Mais cela n’est pas suffisant à cause des difficultés d’accès. Plus nous aurons accès aux populations, plus nous pourrons déterminer les besoins et mobiliser les ressources nécessaires pour apporter de l’aide à ces populations », a plaidé le Directeur du département des urgences de l’UNICEF
En rappel, le département des urgences de l’UNICEF est l’interlocuteur institutionnel pour l’aide d’urgence, les politiques humanitaires, la sécurité du personnel et le soutien aux bureaux de l’UNICEF sur le terrain, ainsi que pour la coordination stratégique avec des partenaires extérieurs de l’aide humanitaire, tant au sein du système des Nations Unies qu’à l’extérieur. Dans toutes les situations, l’UNICEF vise non seulement à fournir une aide humanitaire d’urgence en mesure de sauver des vies, mais aussi à reconstruire et à dynamiser les systèmes locaux afin que ses interventions humanitaires contribuent également au développement à long terme, permettant ainsi d’en faire bien plus pour les personnes touchées.
