Education: 3 758 cartables pour dénoncer les décès d’enfants dus aux conflits
Cette exposition devrait rappeler les enjeux aux dirigeants mondiaux qui vont se réunis dans deux semaines pour l’Assemblée générale des Nations Unies au cours de laquelle ils célébreront le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE).
Ce week-end, 3 758 cartables ont été déposés devant le siège des Nations Unies à New York. Disposés en rangées rappelant un cimetière, chaque cartable représente le décès d’un enfant dans un conflit au cours de l’année 2018 ; la perte insensée d’une jeune vie – mais aussi l’espoir et la possibilité pour chaque enfant d’avoir accès à l’éducation. « Alors que de nombreux enfants retournent à l’école cette semaine, nous attirons l’attention sur les milliers d’enfants tués dans les zones de conflit et dont la perte tragique se fera sentir à jamais dans leurs maisons, leurs salles de classe et leurs communautés du monde entier », a déclaré, Henrietta Fore, directrice exécutive de l’Unicef. Selon qui « les cartables de l’UNICEF ont toujours été un symbole d’espoir et de possibilité pour les enfants ».
Selon le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU pour l’année 2019 sur les enfants et les conflits armés, plus de 12.000 enfants ont été tués ou mutilés dans les zones de conflit l’année dernière – le nombre le plus élevé depuis que les Nations-Unies surveillent et dénoncent cette grave violation. Il souligne que les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés. On estime à près de 250 millions le nombre d’enfants dans le monde grandissant dans des zones et pays touchés par des conflits. Près de 125 millions d’entre eux sont directement impactés par la violence. Au Cameroun, depuis le début de la crise dans les régions de l’Extrême-nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest, de nombreux dégâts ont été enregistrés. A côté des pertes en vie humaine et économiques, l’éducation également a pris un sacré coup. Plusieurs établissements scolaires ont été détruit et d’autres ont été obligés de fermer leur porte.
Selon Unicef, depuis que la crise a commencé avec les attaques de Boko Haram, l’on a enregistré la fermeture de plus de 167 établissements scolaires et le déplacement interne de près de 27 000 enfants dans les départements du Mayo Sava, du Logone et Chari et du Mayo Tsanaga. Dans les régions anglophones depuis 2016, ce sont environ 5 018 écoles soit 2 912 écoles publiques et 2106 écoles privées qui ont été fermées. Cette situation a affecté environ 322 687 élèves dont 31 871 élèves déplacés vers d’autres régions. Pour un enfant, le fait de ne pas être scolarisé peut engendrer plusieurs conséquences. notamment: le risque accrut de mariage précoce pour les filles, de travail forcé et d’enrôlement des enfants dans les groupes et forces armés. Les dirigeants mondiaux qui vont se réunir dans deux semaines pour l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies doivent agir maintenant pour protéger les enfants. Une fois retiré, les cartables continueront leur voyage pour soutenir l’éducation des enfants.