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Egalité de genre : Les filles doivent figurer au centre des plans d’intervention post covid-19

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, appelle à un engagement universel en faveur d’un redressement post-pandémique centré sur les filles.

« Il s’agit de créer un monde plus juste et plus égalitaire pour elles, et un avenir plus radieux, plus paisible et plus prospère pour nous tous », explique Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. En effet constate-t-elle dans une déclaration rendue publique à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, édition 2022, « La COVID-19 a des conséquences catastrophiques sur la vie des filles. Les fermetures d’écoles, la pression économique et les perturbations des services auxquelles nous assistons aujourd’hui mettent en péril la santé, le bien-être et l’avenir des filles les plus vulnérables ». Des statistiques disponibles sur cette problématique témoigne la véracité de cette affirmation. D’après ces dernières, plus de 11 millions de filles dans le monde ne retourneront probablement pas à l’école après la pandémie ; 10 millions de filles supplémentaires risquent d’être victimes de mariages d’enfants au cours des 10 prochaines années. En outre, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), deux millions de cas supplémentaires de mutilations génitales féminines pourraient avoir lieu.

Par ailleurs, le confinement contraint les enfants à passer davantage de temps à la maison. Dans cette situation, non seulement ce sont les filles qui endossent la plus grande partie des travaux domestiques. Mais encore, nombre d’entre elles, victimes de violences, subissent une promiscuité forcée avec leur agresseur et sont coupées des services et des communautés qui contribuent à les protéger. Résultat : la violence fondée sur le genre, y compris la violence sexuelle, est en hausse. « Nous ne pouvons pas laisser une génération entière de filles faire les frais de cette pandémie jusqu’à la fin de leurs jours. À l’heure où nous travaillons à préparer une ère post-pandémique, les filles doivent figurer au centre des plans d’intervention et de redressement aux niveaux mondial, national et local », exhorte Catherine Russell. Et d’argumenter : « L’émancipation des filles est un moteur de progrès. Partout dans le monde, des filles défendent leurs droits et appellent justement à ce type d’avancées. Nous devons être à leur écoute. La stabilité, la paix et la prospérité mondiales en dépendent ».

La huitième directrice générale de l’Unicef saisi l’opportunité qu’offre la célébration de la Journée internationale des femmes, pour inviter à un engagement en faveur d’un redressement post-pandémique centré sur les filles. A l’avantage de tous, les filles doivent figurer au centre des plans d’intervention et de redressement aux niveaux mondial, national et local. « Cela signifie garder les écoles ouvertes afin de permettre aux filles de reprendre leur éducation, et investir dans les ressources nécessaires pour aider celles qui en ont besoin à rattraper leur retard. Cela signifie réinvestir dans la santé et l’éducation des filles, notamment dans leur santé et leurs droits en matière de santé sexuelle et procréative, et améliorer leur accès à des services de santé et d’hygiène menstruelles de qualité », souligne Catherine Russell. Pour qui cela signifie également protéger les filles de toutes les formes de violence, y compris les pratiques préjudiciables telles que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines.

Nadège Christelle BOWA

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