Enjeux et défis du Bassin du Congo : Les parties prenantes en concertation à Yaoundé
Ces travaux de trois jours du 24 au 26 novembre 2021 ont pour objectif principal d’amorcer la co-construction de l’Initiative de la Francophonie pour le Bassin du Congo (IFBC) avec les principales parties prenantes en vue d’aboutir à un dossier de mobilisation de ressources optimales pour sa mise en œuvre.
Présenter aux participants le rapport diagnostic des enjeux environnementaux et sociétaux du Bassin du Congo ; les objectifs de l’Initiative de la Francophonie pour le Bassin du Congo ; les principales avancées de la 26e Conférence des parties sur le Climat ; identifier en co-construction, les principales niches de positionnement à haute valeur ajoutée pour la Francophonie par rapport aux actions et initiatives en cours dans le Bassin ; identifier en co-construction des projets de terrain à impact rapide en faveur des femmes et des jeunes pour renforcer l’initiative en s’assurant que les autres actions mises en œuvre intègrent la perspective égalité femmes-homme de manière appropriée. Tels sont les objectifs de l’atelier de concertation des parties prenantes sur les enjeux et défis du Bassin du Congo.
Représentant régional OIF – Afrique centrale
Les travaux de Yaoundé se déroulent au lendemain d’évènements régionaux et planétaires majeurs a relevé Alphonse Fademba Madakome Waguena, représentant régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), pour l’Afrique centrale, dans son allocution. Et de citer : le Sommet des chefs d’Etats de la Commission Climat du Bassin du Congo tenu le 30 septembre 2021 et qui a validé le Plan d’Investissement Climat (PIC) ainsi que la sélection de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) pour abriter le Fonds Bleu du Bassin du Congo (F2BC) comme instrument financer de la CCBC ; et la tenue de la 26e Conférence des parties sur le climat de Glasgow. L’émissaire de l’OIF avec à ses côté Tounao Kkiri, Coordonnateur principal de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (Ifdd) a par ailleurs rappelé l’historique de ce dialogue dont le premier a été organisé en virtuel en octobre 2021.
Séquestration de carbone
« C’est dans une dynamique de mobilisation des ressources que SEM Denis Sassou-Nguessou, président de la République du Congo a demandé à la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie lors d’une visite en octobre 2020 à Brazzaville qu’elle soit la marraine de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu en particulier. Ce qu’elle a accepté. Pour l’opérationnaliser, madame Louise Mishikiwabo a mis en place une Initiative de la Francophonie pour le Bassin du Congo comme projet phare structurant et transversal à toutes les actions de la Francophonie institutionnelle », rapporte-t-il de concert avec Mapeine Florantine Onotiang, Directrice générale du Bassin du Congo représentant de la Coordinatrice technique de la CCBC, Arlette Soudan Naunot. Cette initiative envisage de contribuer à la conservation du Bassin du Congo par la gestion durable des ressources énergétiques et environnementales de ses écosystèmes.
DG du Bassin du Congo
Coordonnateur principal IFDD
ROSCEVAC GABON
De manière spécifique, il s’agit de répondre aux attentes des pays francophones du Bassin du Congo (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RDC, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad) dans le cadre régional de la Commission Climat du Bassin du Congo et de son instrument financier. Avec ses 1,6 million de km² de forêt tropicale humide, le Bassin du Congo est la deuxième réserve mondiale de séquestration de carbone qui détient 10% de la biodiversité mondiale. Il compte 30% de réserves africaines d’eau douce ainsi que 34% de réserves mondiales de minerais précieux (or, cobalt, uranium et cuivre). Selon les experts, « La mise à nue probable de ses 30 milliards de tonne de tourbières découvertes en 2017, remettrait en cause tous les engagements de l’Accord de Paris sur le climat. C’est un enjeu planétaire ». Et la société civile est partie prenante des discussions. Venu du Gabon, Nicaise Moulombi suit de près l’implication de ces acteurs dont le rôle est avéré.
Nadège Christelle BOWA