SANTE

Formation professionnelle : Le Cefopdiet livre sa première cuvée de diététiciens

Arrivés en fin de formation après une année de cours pratique et théorique, les étudiants du Centre de formation professionnelle en Diététique et aliments fonctionnels ont reçu leur diplôme au cours d’une cérémonie solennelle colorée à Yaoundé.

A l’image du Seigneur Jésus Christ dans le grand ordre de mission d’évangélisation à ses disciples, Catherine Djite, directrice du Centre de formation professionnelle en Diététique et aliments fonctionnels (Cefopdiet) envoie ses apprenants en fin de formation : « Allez enseigner à bien manger jusqu’aux extrémité du Cameroun, faites des Camerounais un peuple sain et bien nourri ». La moisson est grande, il y a peu d’ouvriers. Comme en témoigne la prévalence de la malnutrition au Cameroun aussi bien chez les enfants que les adultes, les indigents que les nantis. « Le pauvre est mal nourri par carence ; le riche est mal nourri par excès. Le dénominateur commun pour les deux groupes est l’ignorance que seul le diététicien peut résoudre par une éducation nutritionnelle simple, pratique et adaptée aux conditions locales et de chacun », conclut-elle à l’attention de l’auditoire.

Baptisée « Promotion Honorable Monjowa Lifaka », cette cuvée d’étudiants du Cefopdiet a reçu leur diplôme au cours d’une cérémonie solennelle colorée -comme le type d’alimentation qu’ils vont promouvoir : Color food diet- à Yaoundé dans les locaux de la Fondation J & A Oben. « C’est un honneur pour vous que le nom de votre promotion soit rattaché à l’Hon. Lifaka. Il est important de suivre son parcours. Ça vous donne le ton sur ce qu’on attend de vous : d’être des ambassadeurs à votre niveau de la lutte contre la malnutrition », affirme Dr Ismael Teta, Directeur pays de Helen Keller International. Dans une envolée historique, il rappelle dans quelle circonstance, l’Hon. Monjowa est devenue « Ambassadeur de la nutrition » dans le cadre du Mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) auquel le Cameroun a adhéré en 2013 avec pour objectif de réduire de façon significative la malnutrition par le plaidoyer, le vote des lois pro-nutrition dans le pays.

Hommage

Il faut des hommes et des femmes pour accompagner cette lutte. En 2020, un consortium constitué des Ong, des Nations unies, du monde académique et des bailleurs de fonds et du gouvernement sous la houlette de la cellule interministérielle de lutte contre la malnutrition identifie sept personnalités. Il manque encore beaucoup de chemin à parcourir au niveau législatif pour que le Cameroun puisse se doter de même règles que les autres pays qui ont réussi à juguler la malnutrition. Qui d’autre pour conduire ce processus que la vice-présidente de l’Assemblée nationale qui par ailleurs était la Présidente mondiale des femmes parlementaires du Commonwealth ? « C’était la première fois qu’une femme africaine présidait cette instance. C’est pour vous dire quelle était la stature de la grande dame qui nous a quitté et qui avait humblement accepté parmi tous les chantiers de développement du Cameroun d’accompagner celui de la malnutrition. C’est une énorme perte et nous espérons que le flambeau sera repris », soutient-il en guise d’hommage.

Elle s’en va, laissant le projet de mise en place au niveau national de l’Alliance des parlementaires pour la lutte contre la malnutrition, une initiative de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). Les récipiendaires du jour sont 14 à avoir bravé avec succès cet examen avec la mention minimum de bien et 2 mentions Excellentes. « Il était important de suivre cette formation pour affiner les conseils que nous allons donner aux mères et corriger le tir des cours théoriques que nous passions aux étudiants », confie Félicité Nguefack, Pédiatre et enseignante à la Faculté de Médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I, une lauréate. Formés en Diététique, ces apprenants ont reçu en dehors des matières de base et de spécialité, une formation de qualité en entreprenariat, informatique, législation du travail, rédaction administrative, en éthique. Selon leurs enseignants, ils sont aujourd’hui capables de se prendre en charge et jouer pleinement leur rôle dans la marche vers l’émergence de notre pays. Afin d’éviter les maladies, Pr Julius Oben recommande : « faites de votre diététicien, votre partenaire, vous ne visiterez pas de médecin ». Ces lauréats ont reçu de nombreux prix.

Nadège Christelle BOWA

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