Leurs travaux sur la gouvernance foncière au Cameroun ont retenu l’attention du jury réuni dans le cadre du projet LandCam mis en œuvre dans notre pays par un consortium de trois organisations sous financement de l’Union Européenne.
Emmanuel Jules Ntap, correspondant VoaAfrique rafle la mise de cette édition du prix LandCam « Sécuriser les droits liés aux terres et aux ressources et améliorer la gouvernance foncière au Cameroun ». Son reportage sur les mécanismes de résolution des conflits agropastoraux dans le village Botombo dans la région du Centre a séduit le jury de ce concours de meilleures productions sur les problématiques de gouvernance foncière au Cameroun. Le journaliste y met en exergue un success story entre éleveurs peuls Mbororo et agriculteurs. Les premiers, « fuyant les exactions de Boko Haram et l’insécurité dans la région anglophone du Nord-Ouest ont installé des campements dans des villages d’agriculteurs au centre du Cameroun, faisant naitre des conflits aujourd’hui réglés grâce à diverses médiations », explique-t-il alors.
Un travail qui lui vaut de ravir la première place devant Charles Tembei de la Crtv (2e prix) et Chick Maxcel Fokweb de The Guardian Post (3e prix) retenus sur les sept postulants en compétition. « Les candidats été évalués sur quatre points essentiels que sont : La qualité du reportage en rapport avec la gouvernance foncière au Cameroun ; la structuration du document et les recommandations qui en découlent et la présentation sommaire faite par les candidats devant le jury et les confrères », résume Constance Clarisse Kamgang, présidente du jury. En sa qualité de Chef de la division des études, de la planification et de la coopération au Mindcaf, représentant sa hiérarchie à ces travaux, elle promet de remonter les différentes recommandations.
A l’instar des précédentes éditions dont celle de 2020 remporté par votre servante Nadège Christelle Bowa, « l’objectif global de cette activité est d’améliorer la compréhension et la couverture par les journalistes des questions liées à la gouvernance des terres et des ressources au Cameroun », renseigne Jaff Napoleon Bamenjo, Coordonnateur du Réseau de Lutte contre la Faim au Cameroun (Relufa). L’une des organisations porteuses du projet LandCam au Cameroun avec le Centre pour l’Environnement et le développement (Ced) et l’International Institute for Environnement and Development (Iied). « On sait que le journaliste est la personne qui transmet souvent les messages des personnes qui n’ont pas de voix, les vulnérables, qui sont spoliées de leurs droits fonciers au grand public, aux décideurs par rapport aux problématique foncières […] L’objectif de cet atelier de restitution était de primer les meilleures productions. Ceci vise les décideurs afin qu’ils puissent prendre des décisions concrètes face aux problèmes que les populations rencontrent sur le terrain particulièrement en zone rurale », ajoute Sandrine Kouba du Relufa.
Les lauréats ont reçu leur prix dans la mouvance de la semaine du Foncier organisée à Yaoundé du 25 au 29 janvier 2021 sous le thème : « La gestion locale du foncier : défis et leçons », co-organisée par le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières, et le projet Landcam.
Nadège Christelle BOWA
