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Journée mondiale contre le Sida: Le ministre de la Santé appelle à plus de responsabilité

C’est la condition sine qua non pour l’atteinte des objectifs fixés en 2030 concernant l’éradication de cette pandémie/maladie chronique qui affecte près de 38 millions de personnes dans le monde. Au Cameroun, l’on estime à plus de 21 000 nouveaux cas d’infection en 2019.

dr malachie manaouda
Le ministre de la Santé Publique

Pour Malachie Manaouda, ministre de la Santé publique Camerounais, l’objectif d’éradication du sida en 2030 est possible. « Il est possible si aujourd’hui nous sommes au rendez vous de nos responsabilités. Nous n’avons pas le droit de ne pas y être… », a-t-il souligné à l’occasion de la journée mondiale contre le sida, ce dimanche 1er décembre 2019. Un jour de commémoration pour ceux qui ont eu leur vie affectée par cette maladie, mais aussi un jour pour célébrer ceux qui ont réussi à vaincre le Vih et à mener une vie fructueuse ; sans oublier ceux qui travaillent au quotidien pour veiller à ce que les personnes infectées aient un accès à un traitement et à des soins de qualité. À Yaoundé, le Cameroun s’est joint au reste du monde pour commémorer la 32e édition de la journée mondiale de lutte contre le sida sur le thème « les communautés font la différence ».

Un nouveau rapport de l’Onusida « Power to the people », publié le 26 novembre dernier montre que le nombre de nouvelles infections recule et que l’accès au traitement augmente là où les personnes et les communautés vivant avec le Vih et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au Vih. Concrètement, « Des vies sont sauvées, des injustices évitées et la dignité restaurée à chaque fois que les individus ont l’opportunité de choisir, de savoir, de s’épanouir, de porter des revendications et d’unir leurs forces », affirme Savina Ammassari, Directrice Bureau Pays ONUSIDA au Cameroun au cours de la cérémonie organisée à la salle des fêtes de la Croix rouge Camerounaise. Les officiels s’accordent pour affirmer que les communautés sont au cœur de la riposte au sida et sont essentielles pour mettre un terme au sida. Leur action conjuguée à celles des gouvernements et de la société civile a permis d’engranger des résultats encourageants qui suscitent beaucoup d’espoir.

Tournant décisif

Toutefois, les progrès restent mitigés pour ce qui est du recul des infections au Vih, car, 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018. En Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le Vih, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28% entre 2010 et 2018. Le taux d’incidence du Vih chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans connait une baisse de 42%. Mais elles continuent de payer le plus lourd tribut, car elles représentent en Afrique subsaharienne, 80% des nouveaux cas parmi les ados. Au Cameroun, vante Malachie Manaouda, « les stratégies développées par notre pays ont porté des fruits ». Et de relever que : La prévalence nationale est de 2.7% ; les traitements efficaces existent et sont disponibles. Les progrès accomplis ont abouti à la mise sous traitement de près de 303 000 personnes au mois de juin 2019. 68% des personnes estimées porteuses du virus connaissent leur statut sérologique. Parmi elles, environ 70% sont sous traitement. 22% de personnes sous traitement ont fait un examen de charge virale pour 78% de charge virale supprimée.

« Nous disposons d’outils qui rendent possible une sortie de l’épidémie dès 2030. Cependant, beaucoup d’efforts restent à faire », soutient-il en notant que « notre grande préoccupation reste et demeure la situation des enfants et des adolescents, mais aussi le combat contre les inégalités de genre ». Pour mettre fin au Vih martèle Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Cameroun, il faut s’attaquer aux inégalités liés au sexe, réaliser les droits de l’homme… Face à la rareté des ressources, elles ont diminué d’un milliard de dollars en 2018, « Nous devons plus que jamais tirer parti de l’action que mènent les membres des organisations communautaires qui se battent pour les intérêts de leurs pairs, fournissent des services liées au Vih, défendent les droits de la personne et offrent un soutien à celles et ceux qui en ont besoin » dira-t-elle au nom du Secrétaire général de l’ONU. Au cours de cette cérémonie, la décision du Cameroun relative à la gratuité des services de dépistage et prise en charge du VIH pour toutes les populations dans les formations sanitaires publique dès janvier 2020 a été rappelée pour être saluer. Pour sa part, le président du Conseil de Recap+ exhorte à « rester unis dans la lutte parce que c’est ensemble que nous vaincrons ».  Au risque de voir dévier la trajectoire actuelle d’élimination des grandes pandémies, l’ensemble de la communauté doit en effet unir ses forces et accélérer le mouvement vers l’atteinte de l’objectif de développement durable N°3 : Accès à la santé pour tous.

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