La Camwater réhabilite trois forages urbains Accès à l’eau potable

Dans le cadre de la mise sur pied d’une politique de gestion optimale de la période d’étiage, la Cameroon water utilities corporation (Camwater) a entrepris d’améliorer la capacité de production installée à travers la réhabilitation de trois forages urbains. Il s’agit des forages de : Koumassi siège (180 m3/h) ; Bassa-Ndokoti (80 m3/h) et forage F1 du Génie militaire (190 m3/h). Ces forages avaient été mis en arrêt pour diverses pannes : bouchage des chambres, dysfonctionnements électriques, dysfonctionnement mécaniques, dégradation des tubages. Leur réhabilitation est une mesure d’urgence qui vise à garantir et à améliorer la desserte dans certaines zones de pauvreté en eau potable de la ville de Douala à travers un apport supplémentaire de 350 m3/h, soit 252 000 m3/mois pouvant soulager 128 343 ménages, sachant que la consommation spécifique (moyenne mensuelle par abonné) est de 21 m3/mois. Ce renforcement de la capacité de production impacte plusieurs quartiers de la ville de Douala. Ce sont : Bonajo, Bali, Bonapriso, Youpwe, Koumassi et New Bell pour le Forage de Koumassi ; Ndogbong, Cité des Palmiers, Bedi, Hôpital général, Pk 8, Pk 10, Pk 11 et Maképé pour celui de Bassa-Ndokoti ; Génie militaire et les quartiers environnants (Forage Génie militaire).

Selon le top management de cette entreprise, le choix de mener une action sur les forages vise à diversifier les sources de captage, sachant que l’étiage affecte majoritairement les cours d’eau habituellement utilisés comme points d’approvisionnement des unités de production. Comme chantiers prioritaires pour améliorer la desserte et la performance de l’entreprise pour l’année en cours, la Camwater a arrêté un certain nombre de projets d’envergure. Parmi lesquels : le Projet de réhabilitation et de construction de nouveaux Systèmes d’alimentation en eau potable (Saep) dans 13 centres secondaires ; le Projet d’approvisionnement et réhabilitation en eau potable dans 20 villes du Cameroun ; le Projet de reconfiguration du Système d’alimentation en eau potable de 09 villes, phase 2 ; le Projet de réduction des Eaux non facturées (Enf) ; le Projet de reconfiguration, d’extension et de modernisation du Saep de la ville de Douala ; le Projet d’alimentation des stations de production de la Camwater par l’énergie solaire photovoltaïque ; le Projet de construction d’une usine de fabrication de tuyauteries, de matériels de branchements et d’assemblage des compteurs ; le Projet de digitalisation ; le Projet de construction d’un laboratoire de référence.

Il s’agit à travers leur mise en œuvre de : Augmenter l’accès à l’eau potable en zone urbaine et périurbaine ; Améliorer la performance de la Camwater ; Réduire les coûts de production ; Lutter contre la fraude et moderniser l’entreprise. Dans la ville de Yaoundé particulièrement, la Camwater compte sur de nombreux autres projets pour résorber le déficit en eau potable. À l’instar du projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé et ses environs (Paepys). A partir de la Sanaga à Nachtigal, Yaoundé recevra de l’eau en quantité suffisante. En effet, via la station de collecte de pompage de Nachtigal et les turbines de pompage complémentaires d’Emana et Nyom, Yaoundé aura une capacité supplémentaire de 400 000 m3 d’eau par jour, à même de résorber le déficit de 35 000 m3 qui affecte grandement les ménages. « Malgré ce déficit, les nombreux projets en cours de réalisation devraient combler le gap », affirme cependant le Directeur régional de la ville de Yaoundé Agglomération – Drya. Selon ce dernier, des résultats sont déjà visibles à travers une amélioration dans la distribution de l’eau potable ces derniers temps dans la ville de Yaoundé.

Nadège Christelle BOWA