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La radio face aux changements climatiques

Célébrée tous les 13 février, la Journée Mondiale de la Radio 2025 sous le thème : « Radio et changement climatique », célèbre les efforts des radiodiffuseurs pour doter les citoyens des compétences nécessaires pour mieux comprendre et appréhender la crise climatique.

« La communication et l’information façonnent le monde dans lequel nous vivons- et nous devons nous assurer que l’information que nous partageons et recevons est fiable. En cette journée mondiale de la radio, célébrons et protégeons cette puissante forme de média et son rôle sans équivalent, alors que nous nous efforçons de faire face à la crise climatique ». Extrait du message d’Audrey Azoulay, directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) à l’occasion de la Journée mondiale de la radio célébrée le 13 février à travers la planète. Au Cameroun, l’Unesco a saisi cette opportunité pour présenter au public à travers les journalistes, la place importante que la radio occupe dans la promotion des projets de développement menés à travers le pays. Notamment dans le secteur de l’éducation, des sciences exactes, les sciences humaines, la culture et même la communication et l’information.

Serge V. Banyimbé, journaliste en service à l’Unesco, affirme en effet s’agissant de ce média, qu’il est un moyen de masse très efficace pour toucher les populations locales et promouvoir les projets de développement. Dans les différentes présentations, ses collègues se sont attelés à démontrer comment ce média est mis à contribution dans les différents projets mis en œuvre dans le pays. Par exemple, au plus fort de la crise sanitaire Covid-19 qui a occasionné la fermeture des écoles, la radio « notre partenaire privilégié », en milieu rural a facilité la continuité de l’éducation dans le cycle de l’enseignement de base. Il en de même de la vulgarisation du projet BIOsphère et Patrimoine du Lac Tchad (Biopalt) lancé en 2018 qui vise à renforcer les capacités des États membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) à sauvegarder et gérer durablement les ressources hydrologiques, biologiques et culturelles du bassin du lac Tchad, afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et de promouvoir la paix.

Outil de sensibilisation communautaire

Ce projet a-t-on appris comporte plusieurs activités qui vont de la mise en place d’un système d’alerte précoce aux sécheresses et aux inondations à la restauration d’écosystèmes dégradés, tout en accordant une attention particulière aux activités génératrices de revenus à travers la promotion de l’économie verte et la valorisation des ressources naturelles du bassin. « En tant que système d’alerte précoce, elle peut permettre de réduire les risques de catastrophe et sauver un nombre incalculable de vies », témoigne Audrey Azoulay dans son message. En effet, la radio qui utilise des fréquences pouvant traverser des continents et des récepteurs très peu énergivores, permet d’atteindre les endroits les plus reculés et fonctionne même en cas de panne d’électricité, ce qui d’elle un média exceptionnel en situation de crise.

Pour Hugues NDI, communicateur à l’UNESCO, malgré l’envol des réseaux sociaux, la radio continue de trouver une place de choix dans la diffusion des informations auprès des communautés locales. Elle se positionne comme une source d’informations de premier ordre, notamment en période de crise climatique où la mésinformation et la désinformation sont des freins importants à l’action climatique. « Cette année, nous rendons hommage aux différentes modalités selon lesquelles ce média peut constituer un outil d’adaptation au dérèglement climatique et d’atténuation de ses effets, dans le monde en évolution rapide qui est le nôtre », a souligné Audrey Azoulay. 2025 marque une année charnière pour le changement climatique. Conformément à l’Accord de Paris, si l’humanité veut limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent culminer cette année-là au plus tard, avant de commencer à diminuer.

Nadège Christelle BOWA

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