La satisfaction de la clientèle au cœur d’un colloque sur l’eau à Yaoundé
Organisé par la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), un colloque d’échanges s’est tenu à Yaoundé le 25 juillet 2024 sous le thème : « Eau potable : De l’augmentation de la production à la satisfaction de la clientèle, sous l’impulsion de l’Etat du Cameroun ».
Politique d’offre de l’eau potable
En marge du Salon de l’Action Gouvernementale (SAGO), édition 2024 à Yaoundé, la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), société de distribution de l’eau potable au Cameroun, a organisé un colloque sous le thème : « Eau potable : De l’augmentation de la production à la satisfaction de la clientèle, sous l’impulsion de l’Etat du Cameroun ». Ces assises de haut niveau qui ont connu la participation entre autre des membres de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), de l’International water Association (IWA) et des partenaires au développement spécialisés dans le secteur de l’Eau et de l’Assainissement, avaient pour objectif, d’échanger sur les concepts, les approches méthodologiques, les normes, les pratiques, les usages, les coutumes, les conventions et les bonnes pratiques dans le souci de l’élaboration d’une politique d’offre d’eau potable par le Gouvernement de la République du Cameroun et singulièrement, par la Camwater.
Dans son propos, Dr Blaise Moussa, Directeur Général de la Camwater a relevé la pertinence des échanges axés sur les enjeux d’accès à l’eau potable par tous. Lesquels selon lui, occupent une place centrale dans les politiques publiques au Cameroun au regard de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). « Il est question d’assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable à un coût abordable à tous les ménages, de veiller à une bonne planification de l’extension du réseau d’eau potable, selon l’évolution démographique et de développer les capacités techniques (notamment pour la réalisation des mini réseaux d’eau potable) en mobilisant le secteur privé de façon concurrentielle » a-t-il indiqué. Avant de souligner que : « En ce qui concerne la politique nationale de l’eau, il est prioritairement question, de promouvoir les services d’Alimentation en Eau potable (AEP) et d’assainissement dans les villes camerounaises en partenariat avec les collectivités territoriales décentralisées (CTD) ».
Perspectives
Dr Blaise Moussa a également saisi ce moment pour faire un bilan de la structure dont il a la charge. Exercice au cours duquel, il a relevé qu’à ce jour, certaines villes du Cameroun notamment Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua dans la partie septentrionale du Pays et Douala, capitale économique du pays situé dans la région du Littoral, produisent 15 mille mètres cube d’eau par jour, contre 5 mille mètres cube par jour pour Nkongsamba dans le département du Moungo, située à 145 kilomètres au nord de Douala et à 370 kilomètres au nord-ouest de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Cette dernière (Yaoundé) en ce qui la concerne, grâce aux techniques de production et de traitement d’eau, produit 2005 mètres cube d’eau par jour. D’après le Dg, une extension se fera avec l’aménagement des forages dans les prochains jours, dans la ville de Douala, et une augmentation de la production en eau de 950 mètres cube d’eau à Kribi, cité balnéaire.
L’exposé du Pr Temgoua a renseigné les participants sur les projets structurants en cours au Cameroun, notamment le projet de réhabilitation et de construction de nouveaux systèmes d’alimentation en eau potable dans 15 centres secondaires du pays dont Ayos, Bokito, Maka, Makenéné et Matomb ; le projet d’approvisionnement et de réhabilitation en eau potable dans 20 villes du Cameroun (Akonolinga, Ngoumou, Mbanjock, Eséka , Bafia, Ombessa, Bokito, Dibombari etc…) Durant ces échanges, les experts se sont également penchés sur les questions relatives au rôle des structures publiques dans la gestion de l’eau ; la stratégie de recherches de financement du secteur de l’eau ; le financement des services de l’eau et études de cas dans certains pays…
Faut-il le rappeler, depuis octobre 2010, l’accès à l’eau potable et aux infrastructures améliorées d’assainissement est reconnu comme un droit fondamental de l’Homme par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), cette politique d’accès à l’eau par tous, est mise en exergue comme un droit fondamental à travers l’ODD 6, qui vise à garantir l’accès de tous, à des services d’alimentation en eau potable et d’assainissement gérés de façon durable. Particulièrement, la cible 1 de cet Objectif de développement durable prône l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un prix abordable d’ici 2030.
NCB