La soif de Yaoundé bientôt étanchée grâce au Paepys
Pénurie d’eau potable
Le raccordement « effectif » du réseau laisse planer un vent d’espoir.
« Projet Paepys et Camwater : raccordement effectif ». Ainsi titre le quotidien gouvernemental dans l’une de ses parutions. Cameroon Tribune rapporte que le raccordement des conduites du Projet d’alimentation en eau potable de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys) au réseau existant de la Cameroon Water Utilities (Camwater) est effectif depuis le samedi 29 juillet 2023. Cette opération dans sa première phase s’est déroulée sous la supervision du Directeur général de Camwater, Blaise Moussa. L’on apprend que ces travaux portaient sur le branchement du réseau Paepys à celui de la Camwater afin que les 300 000 m3 d’eau par jour -extensibles à 400 000 m³- qui seront produits à travers le projet, atteignent les ménages de la ville de Yaoundé et ses environs.
Dans un communiqué publié ce même 29 juillet, le Directeur général de Camwater s’est réjoui de la réussite des travaux réalisés dans les artères des quartiers Tsinga et Mbankolo à Yaoundé. Un retour à la normale dans la distribution de l’eau devrait donc s’effectuer progressivement dans les ménages d’après le Dg qui a par ailleurs tenu à remercier les abonnés qui ont subi des perturbations dans le cadre de cette opération. Blaise Moussa a apprécié la qualité des matériaux et s’est assuré du bon déroulement des différentes interventions.
On veut y croire malgré les multiples reports précédents
Son collaborateur également présent à cette opération inaugurale a exprimé sa satisfaction. « Le rythme des travaux est satisfaisant car ils vont plus vite que le timing prévu. Cela témoigne de la bonne préparation faite en amont », a affirmé Joseph Marie Bienvenu Eyafa, directeur régional de la Camwater Yaoundé et agglomérations. Pour sa part, le confrère Nouvel Horizon annonce à sa grande Une le « Début des travaux de raccordement ». Ce qui laisse penser la fin des perturbations n’est pas pour demain.
Lancé en 2017 par le ministère de l’Eau et l’Energie (MINEE) au bénéfice des populations de la ville de Yaoundé et certaines localités environnantes, ces installations d’eau potable sont approvisionnées à partir du fleuve Sanaga. Dans les ménages, on veut bien croire à la réalisation de cette promesse plusieurs fois reportée en raison des défis rencontrés sur le terrain dont l’un était la libération des emprises. Ce projet envisage de mettre un terme aux perturbations dans le service de distribution de l’eau potable à Yaoundé dont les besoins en eau potable sont estimés à 315 000 m3/jour. Or, « l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, principale source d’alimentation de la capitale, produit dans le meilleur des cas, près de 100 000 m3/j. Ce qui crée un déficit de production de l’ordre de 215 000 m3/j. Conséquence, Yaoundé connaît un rationnement permanent de l’eau potable. », rappelle Investir au Cameroun.
Dans une ville sous l’emprise du choléra dont les morts ne comptent plus sur les doigts de la main, la fin du rationnement en eau potable serait une bénédiction, pour les habitants obligés de se lever aux aurores pour la corvée d’eau. Dans les points d’eau disponibles, généralement des forages ou puits aménagés de particuliers ou PME, les files sont souvent longues et le risque de repartir sans le précieux liquide très grand.
NCB