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Le label ‘commune amie des enfants’ se vend bien à Bikok

Constat émerveillés des donateurs en immersion le vendredi 28 juin 2024 dans cette localité où la mairie implémente avec bonheur cette initiative de l’Unicef qui vise à faire progresser les droits de l’enfant au niveau local.

 

« Avant, les élèves se débrouillaient pour s’approvisionner en eau potable dans les maisons du village. Maintenant, il y a de l’eau et des toilettes à l’école », se réjouit Joseph Essama Mbarga, chef du village Bikok située dans le département de la Mefou et Akono dans la région du Centre, à une quarantaine de kilomètres de Yaoundé au Cameroun. A l’école publique d’Oman appartenant à cette localité, des donateurs du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) en immersion dans cette commune viennent d’inaugurer deux blocs de quatre toilettes inclusives chacun pour garçon et fille, handicapés ou pas; un forage pour alimenter l’établissement et ses environs en eau potable. Avant de s’ébranler vers le Lycée bilingue de Bikok où l’Unicef apporte son appui à la construction de salles multimédia, de même que dans deux des écoles primaires publiques afin de réduire la fracture numérique. La forte délégation des invités de marque de Crescence Ottou, maire de Bikok, est constituée de Nadine Perrault, Représentante de l’Unicef-Cameroun ; Barry Lowen, Haut-Commissaire du Royaume Uni ; de la chargée du développement et de l’innovation au Feicom, ainsi que d’autres partenaires et donateurs de l’agence onusienne à l’instar des représentants de l’Ambassade de la France, l’Ambassadeur de Corée, du Gabon, qui financent les activités de l’Unicef.

Ecole publique d’Oman  © Unicef-Cameroun

Au lycée, les donateurs, les lycéens et adolescentes membres de l’association Agab (Adolescent Group Advisory Board) et des jeunes lycéens « ont partagé avec les visiteurs, leur désir de s’engager et de voir leur commune se transformer et devenir un cadre de vie propice à l’épanouissement », résume Hugues Bolo Bolo, proviseur. Puis vient la visite du site en chantier de l’éco-parc. Installé sur un terrain d’une superficie de plus de 3000m², l’éco-parc va offrir trois grandes plateformes protégées par des talus de pierre accessibles par des escaliers colorés et des rampes pour personnes à mobilité réduite et sur lesquelles seront implantées cinq aires de jeux. Le projet apprend-t-on s’est inspiré des souhaits, dessins et schémas des enfants de la commune de Bikok pour leur futur parc.  « Nous avons fait appel à la co-création en travaillant avec les enfants de la communauté pour recueillir leurs besoins, leurs envies par rapport à l’ensemble de ces infrastructures et nous nous sommes attachés, nous les architectes de l’institution, à matérialiser les plus belles infrastructures possibles », renseigne Murielle Bissek, cheffe de la cellule de recherche du développement et de l’innovation au Feicom. Etant entendu que l’initiative rentre dans la vision de « faire des collectivités territoriales décentralisé, un endroit où il fait bon vivre », laisse-t-elle entendre.

Citoyenneté jeune

Dans le même registre, une radio communautaire est en cours de réalisation pour faciliter la sensibilisation et vulgariser les efforts fournis par la commune pour le bien-être des enfants, avec l’appui important du Feicom. « Nous avons apporté des financements et notre expertise technique dans la conception et la construction de toutes les infrastructures que nous avons pu voir aujourd’hui : la radio communautaire, les salles de classe réhabilités en laboratoire informatique et en bibliothèques, sans oublier le parc écologique, l’éco-park », affirme Murielle Bissek. « Nous saluons les efforts de la municipalité en faveur des droits de l’enfant. Nous apprécions les actions innovantes engagées pour apporter des réponses les mieux adaptées pour les enfants et les jeunes », célèbre Nadine Perrault avec « une mention spéciale au volet participatif » dans la mesure où explique-t-elle « nous notons le développement d’une citoyenneté active avec l’implication de la communauté et surtout des jeunes dans la mise en œuvre des différents projets ».

Ainsi, de « l’école de mes rêves » au centre multimédia du Lycée Bilingue de Bikok, en passant par la radio communautaire, le boot camp de l’école primaire des groupes 1 et 2 (avec des animations digitales par la start up CAYTI) et l’éco-parc, les visiteurs ont pu apprécier les efforts engagés par la commune de Bikok avec le soutien de l’Unicef et du Feicom pour offrir aux enfants et jeunes de cette localité, un accès équitable à des services sociaux de qualité, et leur garantir la protection contre la violence, l’exploitation et des abus, l’éducation de qualité, inclusive et participative, la création d’un environnement sûr, sécurisé et propre avec accès à des espaces de jeux et de rencontres. L’initiative « Commune amie des enfants » est implémentée dans les collectivités du monde depuis 1996. Elle concerne environ 30 millions d’enfants dans 40 pays du Monde. Au Cameroun, 5 mairies sont officiellement engagées.

Nadège Christelle BOWA

 

 

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