Les contributions des forêts aux systèmes alimentaires des communautés célébrées
Ce vendredi 21 mars 2025, le Cameroun de concert avec la communauté internationale célèbre la Journée internationale des forêts. Cet événement mondial souligne l'importance des forêts dans le maintien de la vie sur Terre.

Pour cette édition, le thème « Forêts et alimentation » met en lumière le rôle crucial des forêts dans la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens de subsistance, en particulier dans les régions où les communautés locales dépendent directement des écosystèmes forestiers. Ce thème attire l’attention sur les multiples contributions souvent négligées des forêts aux systèmes alimentaires des communautés, qu’il s’agisse de plantes comestibles, d’animaux forestiers ou de leur rôle fondamental dans l’agriculture et l’approvisionnement en eau propre. En prélude à cette activité, le siège de l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor) a accueilli une conférence de presse le 17 mars dernier à Yaoundé. Toutes les parties prenantes ont pris part à cette rencontre : MINFOF, ANAFOR, CIFOR, PEPAR, FAO.
« C’est l’occasion pour le FAO de montrer son appui au gouvernement en matière de protection des forêts en lien avec la sécurité alimentaire. La FAO agit à deux niveaux. Au niveau direct de l’appui à la mise en œuvre des stratégies gouvernementales et également au niveau des actions concrètes sur le terrain pour le bénéfice des populations vulnérables : les femmes, les jeunes, les enfants. Au niveau stratégique, la FAO appuie le gouvernement dans la mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) qui est le contexte de l’accord de Paris au niveau du pays », a expliqué Armand Arsène Zé, représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) à cette rencontre avec les médias. L’Anafor par la voix de Hortense Onana, Chef de la Division de la Coopération s’est entre autres appesantie sur les actions de cette structure en faveur de la protection des mangroves, pour la sécurité des poissons, une source indéniable de protéines dans le cadre d’une alimentation saine.
Reforester
L’Anafor a-t-on appris au cours de ces échanges a pour objet d’appuyer la mise en œuvre du programme national de développement des plantations forestières privées et communautaires. Elle fournit aux opérateurs privés et communautaires, à leur demande et sur leur financement, des semences et des plants ainsi que d’un appui-conseil pour leurs projets de plantations. C’est d’ailleurs l’Anafor qui va fournir les plants qui seront à l’occasion de la célébration de cette année solennellement plantés sur le site du Ngondo à Douala. Faut-il le rappeler, les forêts sont de plus en plus menacées par la déforestation, l’exploitation forestière illégale, l’extraction minière et l’expansion agricole. Face à la demande croissante en terres et en ressources, la capacité des forêts du bassin du Congo qui couvre 6 pays donc le Cameroun, à continuer d’assurer ces fonctions vitales est mise en péril.
Cette situation met en évidence la nécessité d’une gestion durable des forêts qui concilie la préservation des écosystèmes avec la demande croissante en nourriture, en bois et en autres ressources. La Journée internationale des forêts 2025 sera une occasion de sensibiliser à l’importance des pratiques durables qui protègent les forêts du bassin du Congo tout en garantissant la sécurité alimentaire des communautés locales. Ces pratiques incluent l’agroforesterie, la récolte durable des produits forestiers non ligneux et les efforts de conservation des forêts visant à préserver la biodiversité et les services écosystémiques. Cette célébration appellera également à une collaboration internationale pour promouvoir une utilisation durable des forêts du bassin du Congo, en soutenant des politiques et des initiatives qui bénéficient à la fois aux communautés locales et à l’environnement mondial.
Nadège Christelle BOWA