L’université de Yaoundé 1 en première ligne pour promouvoir les droits de l’enfant
Enseignants, administrateurs et experts réunis à Yaoundé pour une formation intensive les 10 et 11 février 2025, consacrée à l'intégration des droits de l'enfant dans les pratiques académiques. Organisée en partenariat avec l’Unicef, cette initiative vise à doter les enseignants et administrateurs des compétences nécessaires pour intégrer les principes de la Convention relative aux droits de l’enfant dans l’enseignement supérieur.

L’Université de Yaoundé I a marqué une nouvelle étape dans la promotion des droits de l’enfant en recevant une formation de deux jours les 10 et 11 février, en présence d’experts internationaux de l’Unicef, dont Dr. Eteri Kirtskhalia, venue de Géorgie. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique d’institutionnalisation de l’Approche basée sur les droits de l’enfant dans les universités camerounaises, un projet piloté par l’Unicef en collaboration avec les universités de Yaoundé I, Yaoundé II et Dschang. Lors de l’ouverture officielle, le Pr. Ndongo Etienne, Vice-Doyen de la Faculté des Sciences de l’Éducation de l’Université de Yaoundé I, a souligné l’importance d’une telle formation. « Lorsque l’on voit les enfants de la rue, les enfants abandonnés ou défavorisés, on comprend qu’il est urgent d’agir. Cette formation permettra aux enseignants de comprendre clairement ce qu’on attend d’eux pour intégrer les droits de l’enfant dans leurs pratiques. »
Le programme de formation, articulé sur deux jours, a permis aux participants d’explorer les fondements de la Convention relative aux droits de l’enfant (Cde) et d’envisager des outils concrets pour intégrer ses principes dans les curricula universitaires. « Cette formation est fondamentale pour que les enseignants et administrateurs puissent devenir des vecteurs de changement au sein de leurs universités », a précisé Dr. Léonard Kouadio, Représentant adjoint par intérim de l’Unicef Cameroon. Les échanges ont été enrichis par l’expertise de formateurs internationaux tels que le Pr. Ghassan Khalil (intervenant en ligne) et les Drs. Eteri Kirtskhalia et Vasileios Fasoulis. Ces experts ont partagé leurs expériences en matière de promotion des droits de l’enfant dans l’enseignement supérieur, tout en accompagnant les participants dans l’analyse des principes fondamentaux de la Cde et leur application dans le contexte éducatif camerounais.
Une vision d’excellence pour les universités camerounaises
En cohérence avec les priorités nationales et les engagements internationaux, cette formation s’inscrit également dans le cadre de l’opérationnalisation des Centres des droits de l’enfant, récemment créés dans les universités partenaires. Ces centres, qualifiés de pôles d’excellence, visent à devenir des plateformes de référence pour la formation, la recherche et le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant.Le Dr. Kouadio a rappelé l’importance stratégique de cette initiative. « L’objectif est de faire du Cameroun un modèle dans la région, en vulgarisant cette approche et en encourageant toutes les universités du pays à se doter de Centres des Droits de l’Enfant. L’Unicef continuera d’accompagner les universités dans ce processus. » La formation a permis de poser les bases pour développer des méthodologies structurées afin d’intégrer les droits de l’enfant dans les programmes académiques, tout en sensibilisant les enseignants à leur rôle clé dans la promotion et la protection de ces droits.
L’Université de Yaoundé I, qui avait accueilli une semaine plus tôt l’ouverture officielle de son Centre des droits de l’enfant, a démontré son engagement à devenir un acteur phare dans cette initiative. La prochaine étape se déroulera à l’Université de Dschang les 13 et 14 février, suivie de l’Université de Yaoundé II les 17 et 18 février. Avec cette série de formations, l’Unicef et ses partenaires espèrent non seulement renforcer les capacités des enseignants et administrateurs, mais également poser les jalons d’un système éducatif plus inclusif, équitable et respectueux des droits de l’enfant. Les résultats attendus vont bien au-delà des salles de classe, ils visent à transformer la société camerounaise en plaçant les droits de l’enfant au centre des politiques éducatives et sociales. Cette initiative illustre parfaitement l’ambition de l’Unicef et des universités camerounaises de construire un avenir où chaque enfant, quelles que soient ses origines ou sa condition, pourra pleinement jouir de ses droits.
Michel NONGA