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Paysages forestiers transfrontaliers: Le programme à impact de gestion durable sur les rails au Cameroun

Financé par le FEM (Fonds mondial pour l’Environnement), le projet « Gestion intégrée des paysages forestiers du Cameroun dans le bassin du Congo » a pour objectif de renforcer la gestion intégrée des paysages forestiers d’importance mondiale du Cameroun dans le bassin du Congo afin de garantir son intégrité biologique et d’accroître les possibilités économiques et les moyens de subsistance des populations dépendantes de la forêt.

Bon à savoir ! Les six pays du Bassin du Congo que sont : le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine (RCA), la République Démocratique du Congo (RDC) et le Cameroun sont concernés par le programme d’impact de la gestion durable des forêts sur les paysages durables du bassin du Congo (Congo IP). Ici, il est exécuté par le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED) en étroite coordination avec le World Wild Fund for Nature – Cameroun (WWF-Cameroun). Sur une période de six ans, le projet va aborder les principaux obstacles et s’attaquer aux facteurs de la déforestation, de la dégradation des forêts et de la perte de biodiversité par une approche intégrée et inclusive qui vise à obtenir et à maintenir la participation effective et l’autonomisation des peuples autochtones et des communautés locales et à renforcer leur résilience.

Sur le plan régional assure Hélé Pierre, patron de l’Environnement au Cameroun, il va s’agir d’améliorer l’efficacité de la gestion de 20 aires protégées couvrant plus de 6,4 millions d’hectares ; créer 600 000 hectares de nouvelles aires protégées ; restaurer 500 000 Ha de forêts et de terres forestières ; améliorer les pratiques de gestion des gestion des terres sur plus de 4,3 millions d’ha de paysages. « Toutes ces activités se traduiront par des réductions d’émissions de gaz à effet de serre (Ges) de 121 millions de Tco2e et cibleront 358 000 bénéficiaires directs, dont 53% de femmes », renseigne le ministre. L’une des innovations de ce programme au niveau national soutient Dr Haman Inusa, point focal, est l’accent mis sur le partenariat public-privé dans la protection de l’environnement à travers l’investissement dans le domaine du tourisme durable.

Près de 9000 femmes bénéficiaires directs

Mais aussi l’aménagement des espaces pour favoriser le développement local afin d’éviter les conflits entre les différents usages et chevauchement d’utilisation des terres ; l’implication des peuples autochtones et les femmes dans le processus de développement du programme dans la zone de mise en œuvre à travers le développement des chaînes de valeur dans le domaine des produits forestiers non ligneux (Pfnl), la pisciculture, l’agriculture, l’élevage des petits ruminants. Les résultats attendus et les bénéfices environnementaux globaux du projet sont les suivants : 952 573 hectares de zones protégées terrestres sous une gestion plus efficace ; 3.076.093 hectares de paysages dans le cadre de pratiques améliorées ; 3,3 t/ha/an ou 26,2 millions de t CO2eq sur une période de 20 ans d’émissions de gaz à effet de serre atténuées ; 18 471 (8 866 femmes, 9 605 hommes) bénéficiaires directs.

Toutes choses qui font dire à Hervé Lefeuvre de WWF-US que: « Le projet du Cameroun accomplit totalement les objectifs du programme d’impact que le conseil du Fem a décidé de soutenir en renforçant la gestion intégrée et la réponse globale des terres en accroissant les opportunités économiques… » Partie prenante dans la mise en œuvre du programme le Fonds mondial pour la Nature a toutefois un rôle technique et fiduciaire. « Sur le plan technique nous accompagnons le gouvernement dans la mise en œuvre des activités au niveau du terrain sur la base du document du projet qui en fait définit le cahier de charge. Les parties qui sont agents d’exécution vont être confirmés une fois le projet de document approuvé. Dans ce sens il faudra faire des décaissements, et là intervient le rôle fiduciaire du WWF », précise Clotilde Ngomba, Directrice nationale WWF Cameroun. À ce propos, la ville de Mbankomo a abrité un atelier de validation du Document de projet.

Cette rencontre de deux jours (4 et 5 mars 2021) a instruit le ministre devrait permettre d’harmoniser les connaissances sur les fondements d’un projet FEM et plus spécifiquement du programme objet de la réunion ; d’approfondir les connaissances du programme impact « volet Cameroun » ; de recueillir des observations et des recommandations des participants afin d’affiner le Document de projet de ce programme ; de valider au niveau national le projet de document. Le projet sera mis en œuvre dans les segments camerounais de trois paysages transfrontaliers : le paysage du Campo Ma’an-Rio Campo (CMRC) (769 446 ha) ; le paysage du Tri-National Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM) (4 949 174 ha), et le paysage du Tri-National de la Sangha (TNS) (1 490 552 ha).

Nadège Christelle BOWA

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