Poulets de chair : Le SAILD promeut un élevage propre sans intrant chimique de synthèse
Au travers d’une journée d’information sur les techniques de production du poulet sans intrants chimiques de synthèse (poulet bio), le Service d'Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD), via le projet KCOA a semé la graine de cette méthode dans l’esprit des apprenants et curieux du Centre de la Promotion de la Femme et la de Famille de l’arrondissement de Yaoundé 5.

On le savait pour le poulet du village. Mais le poulet de chair, au plumage blanc qu’on a sur le marché, peut aussi être élevé de manière agroécologique. 97 participants (10 hommes et 87 femmes) sur les 70 attendus qui ont répondu présent à la journée d’information sur la production des poulets de chair bio au Centre de la Promotion de la Femme et la de Famille de Yaoundé 5, le 6 février 2025, en eu la confirmation. Organisée par le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD), porte-parole de l’Extrant B, du projet « Centre de Connaissances pour l’Agriculture Biologique et l’Agroécologie en Afrique » (CCAB) connu en anglais sous l’appellation KCOA (Knowledge Centre for Organic Agriculture and Agroecology in Africa), sur la diffusion des connaissances en agriculture biologique (AB) et agroécologie (AE).

Lancé en 2019 par la Coopération allemande (GIZ) sur le continent africain, le CCAB est adossé sur l’initiative spéciale « Transformation des systèmes agricoles et alimentaires (SI AGER) », anciennement appelée l’initiative spéciale « UN MONDE sans faim », du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) qui finance ce projet dans cinq pôles de connaissances régionaux en Afrique. Selon Marie Pauline Voufo, Chef du projet CCAB au SAILD, « L’objectif de cette journée d’information, spécialement pour les poulets bio, c’est la promotion de la production agricole saine. Sans un intrant chimique, pour une alimentation saine. Car, nous pensons que l’Afrique, le Cameroun mérite de manger propre, de manger sain, de manger bio. Et nous dirons encore de manger agroécologique. Parce que de nos jours, vous le savez, la mauvaise alimentation, la malbouffe est la cause de diverses maladies ».
Le Cameroun mérite de manger propre
Pour cette fervente défenseure d’une agriculture saine ou écolobiologique : « Nous ne pouvons pas être en train de cultiver, en train d’élever pour empoisonner la population, la ressource humaine qui est chargée de développer notre pays, notre continent. Donc, à son modeste niveau, le Saild contribue à rechercher et promouvoir la bonne information sur comment produire proprement le poulet de chair. Parce que c’est l’une des spéculations qui sollicitent beaucoup les produits chimiques ». Que ce soit en petite ou très grande unité, cette activité de production est pratiquée par beaucoup de femmes. « En réalité, nous voulons en convertir quelques-unes en élevage propre, en élevage sain, en élevage bio. Et nous espérons que beaucoup de femmes qui viennent ici, qui sont venues à cette journée, vont être saisies par ce message. Et qui sait, plusieurs pourront muter vers l’élevage propre, l’élevage bio pour une alimentation saine », espère Marie Pauline Voufo.
Car répond-t-elle à ceux qui se demandent si cela est possible de produire le poulet bio : « Les producteurs, les éleveurs l’ont essayé et ont réussi ». La JI qui s’est déroulée en quatre grandes phases a permis dans la première phase à une experte formatrice au cours de son exposé théorique sur l’élevage des poulets de chairs bio d’édifier l’auditoire. Ensuite l’essai s’est fait au sein des ateliers pratiques sur la formulation de l’aliment des poulets de chair bio et la composition des produits prophylactiques bio. Tandis que les échanges de questions et réponses ont permis de clarifier les zones d’ombre et le témoignage d’un producteur de lever les résidus de doute. Dans le cadre de ce projet, une trentaine de micro-projets agropastorales vont être accompagnés par le Saild, qui vont recevoir des petites subventions dans les régions du centre, du Sud et de l’Est. L’organisation y compter des éleveurs de poulets de chair convertis.
Nadège Christelle BOWA