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Protection de l’enfance: Des enfants vulnérables initiés aux métiers de la photographie

En partenariat avec l’Unicef et le soutien des ministères de la Communication (Mincom) et des Affaires sociales (Minas), le Penased a organisé le 5 avril dernier à Yaoundé, un atelier d’imprégnation aux métiers de prise de vues pour une vingtaine d’enfants vulnérables.

Ils sont une vingtaine d’enfants âgés de 14 à 24 ans, curieux et attentifs au cours de Franklin Kitio, sur les métiers d’images et prise de vues. Pour les imprégner, le formateur commence par quelques questions : qui a déjà vu un appareil photo ? De nombreux bras se lèvent. Qui a déjà utilisé un appareil photo, (rire dans la salle), la majorité des bras levés s’abaissent. Après leur avoir demandé à quelle occasion, tonton franklin se lance dans les généralités du métier de la photographie. Les apprenants sont ensuite édifiés sur le maniement d’un appareil photo. « Les modules développés sont à la fois théorique et pratique », précise l’instructeur d’après qui « pour la pratique sur le terrain, les enfants auront l’occasion de faire eux-mêmes leur propre photo et nous allons les accompagner dans cet exercice ».

Pour le casting, « nous avons donné à notre partenaire le Minas, la charge de sélectionner les participants », affirme Joseph Wato, Coordonnateur exécutif du Pentacostal Advocates for social Economic Development (Penased). Cette organisation de la société civile, apolitique et laïc qui intervient dans les domaines tels que l’inclusion sociale et les droits humains soutient dans le cadre de ce projet, les enfants vulnérables classés en huit catégories selon le Tableau de bord social sur la situation des enfants et des enfants au Cameroun (TBS3, 2009) : enfants vivant/travaillant dans la rue ; enfants séparés des parents ; enfants en conflit avec la loi ; enfants réfugiés ou déplacés ; enfants handicapés et enfants infectés ou affectés par le Vih/Sida et depuis peu les orphelins.  

Au Minas, on pense que cette formation leur sera utile surtout que : « Cela n’a pas de niveau scolaire. Il faut juste s’appliquer et se concentrer pour pouvoir gagner sa vie. Nous remercions l’Unicef et nous allons continuer avec le suivi. Nous prions les partenaires que la formation puisse continuer jusqu’à ce qu’on se rende compte que les bénéficiaires sont autonomes et qu’ils peuvent seul prendre des images fiables », plaide Denise Woambia, délégué départemental du Minas pour le Nyong et So’o au nom de sa hiérarchie. A travers thématique, Joseph Wato espère changer la perception de ceux qui croient que la photographie « c’est simplement prendre un appareil et on appuie sur un petit bouton et c’est terminé. On ignore que la photographie est un art, un métier qui demande une professionnalisation ».

Cette initiation a pour objectif de susciter des vocations : « Ça nourrit son homme surtout lorsqu’on parvient à évoluer au niveau professionnel. Le photographe le plus riche du monde est riche en milliards de dollars. […] Pour ceux qui seront intéressés, les accompagner jusqu’à la professionnalisation ». Éblouis, Herma Nga Bela de l’orphelinat Eau Vive à Emana village et Brigitte Ndoa Mvondo, Sainte Rita, pensent en faire un métier et appellent à l’aide pour l’acquisition d’un appareil photo. « Merci pour tout », lancent-ils à l’unisson. Le projet pour l’instant dans sa phase pilote est mis en œuvre dans cinq régions (Est, Nord, Extrême-nord, Littoral et Centre) et concerne 100 enfants.

Nadège Christelle BOWA

Échos

Herma Nga Bela, orphelinat Eau Vive, Emana village

« C’est une bonne chose d’être photographe »

J’ai appris qu’avec le métier de photographe, tu peux assurer ton avenir. On a appris que le cameraman capture les images rares. Un bon photographe ne filme pas comme les autres. J’ai vu que c’est une bonne chose d’être photographe. J’ai besoin de l’aide des bonnes volontés pour avoir un appareil photo. Je veux devenir un professionnel. On peut être photographe et gagner sa vie. Merci pour tout.

Brigitte Ndoa Mvondo, orphelinat Sainte Rita

« J’aimerais avoir mon appareil photo pour continuer »

Ma joie est immense. Les âmes de bonnes volonté nous ont amené ici pour nous apprendre la photographie. J’ai retenu que la photographie est une technique capture d’images, d’émotions ou d’actions qui nous permet de nous rappeler le passé. J’ai été fière d’assister à cette formation. Si quelqu’un peut nous venir en aide d’une manière ou d’une autre parce que moi particulièrement, j’aimerais avoir mon appareil photo pour continuer cette œuvre parce que je pense qu’avec ça, on peut se faire de l’argent. Merci à tous ceux qui ont permis cette activité.

Par NCB

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