Du 12 au 15 novembre 2019, 25 journalistes ont pris part à un atelier pour améliorer la compréhension et la prise en compte des angles de reportages sur la réponse humanitaire et les Objectifs de développement durable (ODD) dans la rédaction des articles de presse.
Patrick Christian Ndobo, Canal 2
« Nous sommes de potentiels acteurs de l’action humanitaire »
C’est une expérience qui nous permet de comprendre l’ampleur de la problématique de l’aide humanitaire, sa gestion, mais aussi le traitement de l’information autour de l’aide humanitaire. Nos pays sont en crise, ce qui nous plonge dans les réalités de la gestion humanitaire.Pour nous journaliste, parfois on peut avoir la bonne volonté, mais par ignorance, on ne pose pas les bons actes ou alors on se trouve pas au bon endroit, au bon moment. Très souvent, les couvertures que nous faisons de ces situations qui demandent une approche humanitaire, ne permettent pas véritablement de dégager le fond de la problématique, les besoins mais aussi les différentes approches mises en place. Parce qu’il y a un volet informatif autant pour ceux qui doivent apporter des solutions que pour les victimes. Ce type de rencontre permet aux journalistes de s’approprier véritablement des exigences autour de l’action humanitaire, évidement en corrélation avec les objectifs de développement durable. Au-delà de l’action du Système des Nations unies, il y a que nous même nous sommes de potentiels acteurs de l’action humanitaire dans notre pays parce qu’au moins, nous pouvons être des relais de transmission, d’alerte mais aussi de présentation des exigences de la gestion de la question humanitaire.
Dilian Wellen, Guardian Post
« Le journaliste doit avoir l’œil humanitaire »
De cet atelier sur le reportage humanitaire et les ODD, j’ai beaucoup appris. Il y a beaucoup de choses qu’on faisait sans le savoir. Il y a des choses à améliorer. Quand on veut faire un reportage humanitaire, il faut que le journaliste ait l’œil humanitaire.Il ne faut pas qu’il fasse le reportage pour faire.Mais qu’il se concentre à faire le reportage avec l’œil humanitaire en choisissant un angle qui va toucher les humains. Et pour les ODD, on a compris que dans nos reportages, il faut qu’on dise que voilà tel ODD. La descente sur le terrain était plus intéressant. On a pu causer avec les déplacés pour savoir comment les agents des Nations unies les aident à reprendre une vie normale. Avec ça, on pourra dans nos différentes rédactions faire des reportages sur ce que ces gens vivent sur terre, sur ce qui fait ou pas pour les aider. On voit qu’il y a beaucoup de choses à faire.Nous avons visité le Mount Mary Hospital, le Hope center soutenu par l’Unfpa et plein d’autres projets des agences des Nations unies sur place. On a vu comment ils ont pu les aider mais on continue à dire que le gouvernement ne doit pas baisser les bras, d’autres ONG doivent soutenir l’action. Ces personnes ont vraiment besoin d’être soutenues.
Mathias Mouende Ngamoua, Le Jour, administrateur de biocamer.net
« Montrer l’espoir, ce qui est fait en terme de résilience »
L’environnement est un champ que j’explore depuis 2013. De plus en plus je m’intéresse aux activités du développement durable parce que je sais que c’est par là qu’il faut passer si on veut changer les choses. La formation m’a beaucoup apporté. Je serai beaucoup plus pointu dans le traitement des sujets au quotidien. La descente de terrain m’a permis de toucher du doigt, les réalités en terme de reportage humanitaire. Je n’avais pas assez de notions sur ce concept. Désormais, les sujets relatifs fusent mais, davantage je sais sur quoi focaliser pour toucher beaucoup plus les cœurs. Dans la presse classique, on a pour habitude de s’attarder sur le nombre de morts, sur les problèmes. Avec l’hôpital Mount Mary, on comprend qu’il faut aussi au-delà des problèmes des habitants, montrer l’espoir, ce qui est fait en terme de résilience.
