Yaoundé : Des experts planchent sur l’avenir du Cajou
Dans la mouvance de la 4e session du Conseil International Consultatif du Cajou, des experts des pays membres dudit Conseil se sont retrouvés à Yaoundé du 17 au 19 décembre 2021, pour penser le devenir de la filière anacarde au niveau mondial.
La noix de cajou est une graine oléagineuse venant d’un arbre appelé anacardier ou pommier-cajou. C’est un arbre fruitier sur lequel poussent des fleurs qui se transforment en fruits et se composent de deux parties. La partie haute ou pomme de cajou est utilisée pour faire des jus ou de l’alcool dans les pays producteurs. La seconde n’est autre qu’une coquille dans laquelle on retrouve la fameuse noix de cajou. Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), la filière anacarde se trouve encore au stade embryonnaire au Cameroun. Caractérisée par une production commerciale faible et une organisation des acteurs inexistante.
« Le gouvernement, avec la forte implication du secteur privé et de la société civile, s’est doté d’une stratégie de développement des chaines de valeur de cette filière. D’après cette vision, d’ici 2023, le Cameroun doit être visible sur le marché international du cajou, avec une vente annuelle d’au moins 8000 tonnes de noix de cajou de bonne qualité et au moins 4000 tonnes d’amande de cajou de bonne qualité », a déclaré Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural à l’ouverture des travaux du comité d’experts des pays membres du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC). En présence de Seydou Ilboudo, directeur général du Commerce (Mica) au Burkina Faso, représentant le président du CICC. La production du cajou est essentiellement faite en Afrique qui tient le leadership avec environ 70% de la production mondiale. On y déplore cependant le faible niveau de transformation, le rendement assez bas au niveau agronomique.
« Cette rencontre –du 17 au 19 décembre 2021- des experts nous permettrons de pouvoir lever ces contraintes et pour le fonctionnement de l’organisation, ces rencontres permettront de finaliser le plan stratégique 2022-2026 ; de mettre en place des commissions techniques et aussi de se pencher sur le dossier d’admission des pays tel que le Mozambique. Nous pensons que Yaoundé constituera le point de départ pour l’envol de la filière cajou en Afrique », pronostique Gabriel Mbaïrobe. André Tandjiekpon, Secrétaire exécutif du CICC n’en pense pas moins en dépit des faits qui situent le taux de transformation actuelle à environ 5%.
A travers l’initiative compétitive de cajou, les partenaires à l’instar de la GIZ apportent leur appui pour l’atteinte des objectifs. « On travaille dans plusieurs pays africains pour accroitre la compétitivité de la filière. Ce qui inclut la production à travers la recherche. Dans ce domaine, on a appuyé au Cameroun le transfert des savoirs depuis le Ghana et le matériel végétal… la Coopération Allemande est bien présente au Cameroun avec son appui », affirme Rita Weidenger, directrice exécutive Giz/ComCashew, porte-parole des partenaires.
Nadège Christelle BOWA